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L’autonomie grâce aux prairies

Le Gaec Mignot a ouvert ses portes aux éleveurs angevins de limousines, mardi 29 mars. Un élevage qui a une grande part de son assolement en prairies.

« Notre objectif numéro 1, c’est d’abord d’être éleveurs dans 20 ans ! » Pour ce faire, le Gaec Mignot met la rentabilité économique au premier rang de ses priorités. L’exploitation familiale de Chemiré-sur-Sarthe élève des limousines en système naisseur engraisseur : 110 vêlages pour 201 ha, dont 143 en prairies, permanentes  (100 ha) et temporaires (43 ha). Passionné de limousines, Dominique Mignot, le père, a constitué son troupeau au milieu des années 1990 et prépare aujourd’hui sa retraite. Son fils, Julien, s’est installé en 2016 et il a pu reprendre 65 ha en 2020, ce qui a permis de rendre son système plus autonome et plus résilient vis-à-vis des fluctuations des cours des intrants.

Minimiser l’achat d’intrants« Je suis soulagé, au vu des prix actuels des engrais et aliments, d’avoir pu augmenter l’autonomie, souligne Julien Mignot. Depuis 2020, on n’achète plus aucun fourrage, on achète moins de paille et moins de concentrés ». Les prairies fournissent des fourrages de qualité, tout en étant peu exigeantes en intrants. « Vu le prix de l’azote, on en met peu, poursuit le jeune éleveur. Sur une soixantaine d’hectares, je n’apporte aucun engrais ». La qualité des fourrages a permis de réduire la quantité de concentrés achetés. Pour l’heure, le Gaec ne « ressent pas trop les effets de l’inflation, car nous nous étions couverts en aliment et engrais ». Mais le jeune éleveur reste vigilant pour l’avenir.Autre clé de la rentabilité, ce sont les bons résultats techniques du troupeau, qui sont « en amélioration malgré un croît de cheptel important depuis 2015 », comme le souligne Alexis Kupperroth, le conseiller viande Seenovia de l’élevage. Quant à la valorisation des produits, elle est assurée par deux principaux débouchés : une contractualisation avec Bovinéo pour les jeunes bovins et une partie des vaches, tenant compte des cours du marché et des coûts de production. Une quinzaine de vaches est vendue chaque année localement, au Super U de Châteauneuf-sur-Sarthe, et ce depuis plus de 20 ans. « C’est une vraie sécurité de savoir à quel prix on vendra dans 5 - 6 ans les animaux que l’on fait naître », apprécie Julien Mignot. D’autre part, 4 animaux sont vendus en vente directe chaque année.Fruit de nombreuses années de sélection, l’élevage a un niveau de génétique en augmentation et  aujourd’hui supérieur à la moyenne de la race limousine (Isevr à 104,4, Ivmat à 102,7). L’élevage vend des mâles reproducteurs. La reproduction se fait principalement en monte naturelle, seules entre 5 et 10 naissances étant issues d’IA chaque année. « Nous avons toujours 4 taureaux en service, explique Julien Mignot. Dans nos choix, nous n’allons pas forcément chercher le volume maximum, nous recherchons la viande, la finesse d’os, les qualités maternelles et bouchères. Et pour choisir, on fonctionne souvent au coup de cœur ». 

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