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Veau
L’avenir du veau de boucherie passera par la rémunération.

“Il faut correctement rémunérer les éleveurs pour encore produire demain”, affirme la Fédération nationale bovine.

Source : Réseau veau de boucherie 2008-2010 (Institut de l’Élevage, GIE Bretagne, Chambres d’agriculture de Bretagne)
Source : Réseau veau de boucherie 2008-2010 (Institut de l’Élevage, GIE Bretagne, Chambres d’agriculture de Bretagne)
© AA

L’actuel projet de réforme de la Pac post-2013, même s’il peut encore évoluer au vu du contexte actuel de la zone euro, programme un “verdissement des aides” et une complète remise à plat du régime de DPU actuel par l’abandon des références historiques avec une convergence et un plafonnement des aides sans réelle différenciation de soutien à l’élevage.
Le projet de réforme de la Pac prévoit ainsi de faire converger l’ensemble des DPU actuels vers un montant d’aide harmonisée évalué à ce jour à 220 euros/ha alors que le DPU moyen en veau oscille, pour les éleveurs existants, entre 400 euros/ha et des DPU spéciaux à 5 000 euros pour les éleveurs ne disposant pas de surfaces éligibles aux DPU.
Parallèlement, la filière s’inquiète des perspectives de production de veau de boucherie en France, compte tenu de l’évolution de la pyramide des âges qui fait apparaître une population d’éleveurs vieillissante et un taux d’installation qui ne permet pas le renouvellement. La FNB et Interveaux ont ainsi engagé un travail afin de relancer une dynamique d’installation dans la filière.
Pour la section nationale des producteurs de veaux de boucherie de la FNB, “il ne faut pas, dans ce débat, s’éloigner des réalités économiques. L’activité d’engraissement du veau de boucherie doit rémunérer correctement l’éleveur”. Ainsi, en s’appuyant sur l’approche économique développée par le Réseau de références veau de boucherie du GIE Lait-viande de Bretagne avec le soutien de l’Institut de l’élevage, on peut apprécier objectivement les bonnes conditions d’installation de nouveaux producteurs dans la filière et de pérenni-sation des exploitations existantes. L’installation dans le secteur du veau de boucherie suppose également la mise en œuvre d’une véritable contractualisation définissant des modalités de rémunération adaptées pour l’éleveur afin qu’il puisse investir et vivre décemment de sa production, sans tenir compte d’un soutien public qui ne répond plus aux spécificités du secteur veau de boucherie.

Une prestation basée sur des coûts réels
Ainsi le réseau de référence a pu déterminer des éléments techniques et économiques qui ont été validés par l’ensemble des professionnels de la filière, producteurs et entreprises.
Le tableau ci-dessus reprend les principales charges inhérentes à la production de veau de boucherie (atelier de 200 places).
Actuellement, la valeur de la prestation versée par l’intégrateur ne permet pas de couvrir les charges d’exploitation. La marge nette générée par l’atelier veau de boucherie est négative et l’éleveur ne dégage pas de revenu. Sans compter que les références du réseau ne prennent pas en compte les charges financières et les charges éventuelles liées à la main-d’œuvre occasionnelle.
Face à ce double constat (baisse des DPU et marge nette négative), la section Veau de boucherie de la FNB insiste sur le fait que “seul le marché devra demain être en mesure d’apporter la rémunération nécessaire pour assurer la rentabilité des ateliers. Les entreprises d’aval n’ont aujourd’hui pas d’autres choix pour pérenniser leur activité que d’offrir une prestation basée sur des coûts réels”.
La Section veau de boucherie de la FNB se bat pour obtenir l’actualisation du contrat-type d’intégration, qui devra prévoir un dispositif pour l’installation. Par ailleurs, elle souhaite développer nationalement le réseau, “outil d’analyse technico-économique indispensable pour disposer d’éléments fiables et objectifs permettant à tous les acteurs d’agir au mieux pour l’avenir d’un secteur régulateur pour les filières bovines lait et viande”.

A. Combes
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