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Céréales à paille
Le bilan est positif pour 2014, surtout dans l’Ouest

En juin, la récolte française s’annonçait correcte et précoce. Finalement, la quantité se confirme, mais la météo capricieuse de l’été a compromis la qualité.

La moisson achevée, l’heure est aux bilans. Cette année, les rendements sont satisfaisants.
La moisson achevée, l’heure est aux bilans. Cette année, les rendements sont satisfaisants.
© AA

En blé tendre, les rendements sont supérieurs à la moyenne quinquennale. La récolte, initialement précoce, a été nettement retardée : d’abord par une fin de cycle fraîche, puis par des périodes humides au moment où les moissonneuses-batteuses s’apprêtaient à entrer dans les champs.

Avec des apports d’azote réalisés dans de bonnes conditions et bien valorisés en général, et grâce à des conditions climatiques plutôt favorables au moment de la montaison et du remplissage des grains, les rendements sont bons, à 75 q / ha en moyenne nationale (soit 2  deplus que la moyenne quinquennale). Une hétérogénéité habituelle est observée selon la nature des sols. Ainsi, le rendement moyen dans l’Ouest est proche de 75 q / ha, tandis que le Sud-Ouest affiche des moyennes de 55 q / ha, et que celles attendues au nord de la Seine sont comprises entre 80 et 100 q / ha. La production nationale 2014 est estimée à plus de 37 Mt, en hausse par rapport à 2013, dans un contexte où les prévisions de récolte mondiale, à la hausse, s’approchent du niveau exceptionnel de l’an passé.

Le Maine-et-Loire épargné

Sur le plan qualitatif, les résultats sont contrastés en raison du contexte climatique exceptionnel. Les fortes chaleurs au remplissage ont été suivies de températures froides et d’humidité persistante alors que les blés avaient atteint leur maturité physiologique. En conséquence, une diminution des PS ainsi que des germinations sur pied, avec une dégradation des indices de chute de Hagberg sont observés. Toutefois, certaines régions, à l’image du Maine-et-Loire “ont été épargnées par ces phénomènes atypiques. La moyenne des poids spécifiques est supérieure à 76 kg / hl pour le secteur et les derniers lots récoltés sont restés supérieur à 72”, rassure Florence Schlageter, ingénieur régional Arvalis. Pour les autres indicateurs, la teneur en protéines est attendue autour de 11 % dans nombre de cas, malgré des situations contrastées. Les niveaux les plus élevés (11,5-12,5 %) concernent l’Auvergne, la Bourgogne et la Franche-Comté. En revanche, ceux de l’Ouest pourraient être parmi les plus faibles, “avec une forte hétérogénéité, par exemple selon l’hydromorphie des parcelles.”

Bon rendement du blé dur

Déjà fortement érodée l’an passé (-22 %), la surface de blé dur a encore diminué (-15 %) lors des derniers semis pour s’établir à 290 000 ha. Les rendements sont bons à très bons sauf dans le Sud-Est touché par la sécheresse printanière. Pour le bassin Atlantique, la moyenne dépasse 60 q / ha et celle du Centre se situe entre 75-80 q / ha, pour une moyenne nationale proche de 50 q / ha. Toutefois, ces niveaux suffisent tout juste pour atteindre la barre des 1,5 Mt, contre 2,4 Mt en 2012.

Comme en blé tendre, les cultures ont pu être touchées par les conditions de fin de cycle difficiles. Les qualités, étroitement corrélées à la période de récolte, s’avèrent très hétérogènes entre bassins de production et même au sein des bassins. Alors que dans le Centre, les qualités peuvent être dégradées, dans l’Ouest-Océan, les niveaux de mitadinage et de moucheture semblent contenus. En revanche, “les taux de protéines sont moyens. Cela s’explique notamment par les bons rendements avec le phénomène de dilution”, complète Florence Schlageter.

Bonne récolte et moins de frais à engager pour l’orge

À 8,3 Mt, la production d’orge d’hiver 2014, serait supérieure de 14 % à la moyenne 2009 – 2013. Les surfaces sont en hausse de 8 % et le rendement progresse d’environ 6 % (à 68 q / ha en moyenne). En orge de printemps, le rendement moyen national s’établit autour de 60 q / ha, avec toutefois une grande variabilité en fonction des bassins de production. Les régions de l’Ouest affichent de très bons niveaux, autour de 70 q / ha, et qui parachèvent un cycle de culture où “nous avons eu une faible pression maladie.” En France, des cas de germination sur épi ont été constatés, mais là encore, le Maine-et-Loire n’est pas pénalisé.

Près de 40 q / ha en moyenne pour le colza dans le département

Pour le colza, l’avance constatée globalement en France à la montaison s’est estompée avec les faibles températures de fin de cycle. Comme pour les céréales à paille, la moisson a été fortement perturbée dans certaines régions, conduisant même à observer quelques cas atypiques de germination sur pied. Mais dans l’ensemble, la campagne nationale s’est bien déroulée, avec une faible pression parasitaire au printemps et une floraison précoce, longue et peu perturbée.

La plupart des bassins de production affichent des bons rendements, parfois même exceptionnels. La moyenne nationale, située entre 36 et 37 q/ha, dépasse de 20 % celle de l’an passé et de 2 q/ha la moyenne quinquennale. L’augmentation des surfaces, de l’ordre de 4 % à 1,5 Mha, conduit à un volume de production proche de 5,5 Mt en hausse de 1 Mt par rapport à la campagne précédente.

La teneur en huile aux normes est également satisfaisante, avec des niveaux souvent supérieurs à 45 %.

Ronan Lombard, D’après Arvalis,
le Cétiom et FranceAgriMer

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