Aller au contenu principal

Le biocontrôle pour répondre au défi climatique

Jeudi 16 janvier, dernier jour du Sival, s'est tenu un colloque sur les cultures spécialisées économes en phytosanitaires.

© AA

Action majeure du plan écophyto, le dispositif Dephy a pour finalité d'éprouver, valoriser et déployer les techniques et systèmes agricoles réduisant l'usage des produits phytosanitaires tout en promouvant des techniques économiquement, environnementalement et socialement performantes. Le réseau Ferme Dephy rassemble plus de 3 000 exploitations et 41 porteurs de projets répartis sur environ 170 sites expérimentaux.


Changer de paradigme
Jean-Charles de Cambiaire est producteur de mangues à la réunion : « Dephy me permet de me tenir au courant des bonnes pratiques ». Sa plantation est très diversifiée, laissant une large place à l'enherbement des inter-rangs. « Mon exploitation étant très diversifiée, je dilue le phénomène d'attractivité pour les bio-agresseurs ». Spécificité, des oies sont utilisées pour combattre le fléau local, la mouche des fruits.
Ce n'est pas toujours évident de passer le cap et de se lancer dans un projet de longue haleine tels que l'expérience Dephy. Pour Alain Olier, agriculteur en Loire-Atlantique, « c'est une démarche volontaire. J'aimais bien travailler par habitude. Mais à un moment notre planète a besoin qu'on pense à elle, c'est pourquoi j'essaie de faire de la protection biologique intégrée ».


L'importance du soutien
Le fait d'être accompagné par des techniciens, soutenus par d'autres agriculteurs et les résultats positifs rapidement visibles permettent aux agriculteurs de persévérer dans cette voie. Une voie qui peut sembler périlleuse, car la charge de travail est plus grande, tout comme le coût. Les exploitants ont ainsi fait remarquer qu'il faudrait plus de valorisation économique pour ce genre de pratiques.
Les solutions pour diminuer l'utilisation de produits phytosanitaires sont multiples et inhérentes à chaque exploitation. Ainsi, l'arrêt d'utilisation d'hélicoptères dans les bananeraies de Martinique, le lâcher d'auxiliaires de cultures chez Alain Olier ou encore la création, par un groupe d'agriculteurs, d'un réseau social permettant d'être en contact avec une entomologue pour reconnaitre ravageurs et auxiliaires, sont autant d'initiatives réduisant in fine l'IFT. Pour Benoit Jeannequin, de l'Inrae, « le biocontrôle n'est qu'un levier parmi tant d'autres ».
La réduction des phytosanitaires nécessite parfois de changer la manière de voir son exploitation pour les agriculteurs. « Mes pucerons seront toujours là, et mes parcelles ne seront jamais tout à fait propres. Il faut s'y faire, ça ne m'empêche pas de récolter mes concombres », témoigne Alain Olier.


La réduction des produits phytosanitaires est engagée depuis longtemps en France. Mais un ensemble de solutions techniques, humaine et une volonté systémique de toute la société sont nécessaires pour passer à la vitesse supérieur.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois