L’e-commerce alimentaire se développe lentement, mais surement
Les Entretiens de Rungis qui se sont tenus le 12 octobre avaient pour thème : « Nouvelles technologies et innovation dans le secteur des produits frais ». A cette occasion, une enquête sur l’e-commerce et les nouvelles pratiques alimentaires a été présentée.
La pénétration de l’e-commerce alimentaire est encore faible et reste contrastée : de 0,8 % à 12 % en fonction des pays. Sa part dans les ventes alimentaires globales représente 1 % aux Etats-Unis et en Allemagne, 3 % en France (en comptant le Drive), 5 % au Royaume-Uni et 6 % au Canada et en Corée du Sud. En France, ces 3 % de parts de marché de l’e-commerce alimentaire sont à mettre en regard aux parts de marché de l’équipement de la maison (18 %) et de l’habillement (12 %).
Dans cet univers, le vin est toutefois un cas particulier. Les ventes, en valeur, par internet représentaient 9,8 % de parts de marché en 2014 et devraient dépasser les 14 % en 2016. Ainsi, les ventes en ligne de vin s’élevaient à 176 millions d’euros en 2008, elles étaient de 900 millions d’euros en 2014 et devraient atteindre 1,370 milliard d’euros en 2016. Les boissons sont d’ailleurs les premiers produits alimentaires achetés en ligne : 55 % des acheteurs, devant les produits laitiers et les conserves (42 %), les produits de boulangerie (38 %), les plats surgelés ou préparés (36 %), les fruits et légumes (33 %) et la viande (32 %). Si l’e-commerce alimentaire reste encore modeste, ses perspectives sont importantes : la croissance de ce secteur devrait être de 21,1 % dans le monde entre 2013 et 2018.