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Environnement
Le développement durable, l'affaire de chacun, dans l’intérêt de tous

La semaine consacrée au développement durable se déroulait du 1er au 7 avril. Exploitations, entreprises et collectivités sont concernées. Illustration au Tremblay.

Lancée par le préfet, la Semaine du développement durable s’est déroulée jusqu’au 7 avril. 
Lancée par le préfet, la Semaine du développement durable s’est déroulée jusqu’au 7 avril. 
© AA

C'est au Gaec des Sources, au Tremblay, que le préfet de Maine-et-Loire, Richard Samuel, a choisi de lancer la Semaine du développement durable qui se tenait jusqu'au 7 avril en Maine-et-Loire. Pourquoi cette exploitation ? Depuis une dizaine d'années, les associés du Gaec sont résolument engagés dans des démarches environnementales.
Bertrand et Matthieu Delanoë, les deux frères associés, ne sont pas des novices en matière de développement durable. Et pas seulement en raison de la proximité du bourg et de l'église que l'on aperçoit à quelques mètres de l'exploitation. Une première chaudière bois déchiqueté a été installée voici dix ans pour chauffer l'eau de buvée des veaux. Au total, 5 000 litres d'eau sont nécessaires. En 2005, une deuxième chaudière est installée avec un réseau domestique. . En terme de coût, ce type d'énergie s'élève à 4 à 5 euros/veau sorti contre 7 à 8 euros par chauffage électrique ou 8 à 10 euros au fuel. L’économie globale réalisée, sur le poste énergie, est de 2 000 euros.

Engagés dans une démarche bois énergie

Mais le raisonnement des agriculteurs n'est pas bâti sur le seul gain financier. Pour approvisionner les chaudières, 400 m3 de plaquettes sont nécessaires. Un approvisionnement assuré par des plaquettes industrielles mais aussi grâce au bois fourni sur l'exploitation ou localement pour un quart des besoins. Sur l'exploitation 500 mètres de haies ont été replantées. L'entretien est assuré par la Cuma et le Gaec s'inscrit pleinement dans la démarche bois énergie du Segréen. Sur les autres aspects, c'est un installateur local qui a assuré la mise en route de l'installation.

Réduction de trois quarts des phytos sur le maïs

“Les trois volets du développement durable, l'économie, le social et l'environnemental, sont ici respectés”, a souligné Christiane Lambert, vice-présidente de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire. Le Gaec, qui a réalisé un diagnostic et mis en place un PPE (Plan de performance énergétique) pour gagner en autonomie, a également travaillé le poste des intrants et, avec la Cuma, utilise désormais un matériel qui permet de réduire pour trois quarts l'utilisation des produits phytos sur le maïs. Un achat collectif qui concerne déjà, dans le secteur, 180 hectares de  surfaces traitées.
Les jeunes agriculteurs n'entendent pas en rester là. Bertrand poursuit une formation technique pour continuer à améliorer les pratiques. D'autres projets sont en réflexion, comme la méthanisation, l'installation de panneaux photovoltaïques, pour autant qu'il y ait des assurances sur la tarification. Les plantations de haies vont se poursuivre. “Aujourdh'ui, la démarche développement durable porte ses fruits”, apprécie Jean-Louis Lardeux. Le président du pôle environnement de la Chambre d'agriculture cite en exemple l'amélioration du taux de nitrates dans l'Oudon, à nouveau compatible avec les normes européennes (lire page 2). Il souligne aussi que “la protection de l'environnement n'est pas réservée à l'agriculture biologique, puisque nous sommes ici dans une exploitation conventionnelle”.

Consommation d’espace et approvisionnement local

Si, de leur côté, les pouvoirs publics saluent ces démarches, ils remarquent également les efforts consentis dans les autres secteurs d'activité. “L'objectif de cette semaine du développement durable permet de réaffirmer les orientations du gouvernement pour imprégner les comportements de chaque jour et sensibiliser le public le plus large”, a rappelé le préfet. Et tous les publics, y compris les collectivités invitées à maîtriser la consommation de l'espace agricole, à avoir recours, pour la restauration, à l'approvision-nement de proximité, etc. “Tout changement de comportement entraîne des résistances, convient le préfet. Cela suppose de faire comprendre notre intérêt commun et trouver les bons équilibres”. Et c'est là le but de la semaine qui vient de se dérouler et au cours de laquelle diverses réalisations ont été présentées. 

M.L-R.

Sondage

Une majorité de Français juge injustifiées les critiques environnementales envers l’agriculture

Un sondage Ifop pour la FNSEA sur les questions environnementales révèle que 62 % des Français ayant entendu les récentes critiques environnementales à l’encontre de l’agriculture, les jugent “pas ou plutôt pas justifiées”. Ils sont encore plus nombreux (72 %) à les trouver “disproportionnées” et “choquantes”  (70 %). Toujours selon ce Baromètre, une courte majorité de nos concitoyens (52 %) juge ces critiques “pas ou plutôt pas inutiles”. Autre enseignement de ce sondage Ifop, seule une moitié de Français a eu connaissance de la campagne FNE (France nature environ-nement) (49 %), ou des ouvrages et reportages sur le même créneau.
Enfin, chez les Français ayant entendu les récentes critiques environnementales portées contre l’activité agricole et ayant remarqué les réactions de la FNSEA et des FDSEA face à ces dernières (soit 29 % de l’échantillon sondé), une forte majorité d’entre eux (69 %) a jugé “appropriées” les réactions de la part des agriculteurs. Ils estiment en outre que, face aux critiques des défenseurs de l’environnement, la meilleure stratégie à adopter de la part de la profession agricole est “un dialogue renforcé avec les associations environnementales” (49 % des Français sondés) et “une campagne de communication agricole pour contrer ces critiques” (30 %).

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