Aller au contenu principal

Fruits et légumes
Le Min de Vivy, cœur battant du bassin végétal saumurois

Petit frère du Min d’Angers, le Marché d’intérêt national de Vivy est idéalement implanté depuis 1965 au cœur du bassin de production végétale saumurois. 

Pierre Legay, responsable du site Fruidor Terroir Saumur Vivy et Emmanuelle Marchand, responsable du pôle qualité, promotion maintenance à la Sominval.

Si le Min d’Angers est ce qu’on appelle dans le jargon un Min « de distribution », avec des grossistes qui approvisionnent l’agglomération angevine, celui de Vivy est un Min qualifié « de production », dont la fonction est précisément de fournir de la marchandise locale aux grossistes, ce que résume Emmanuelle Marchand, responsable du pôle qualité, promotion maintenance à la Sominval, la société d’économie mixte qui gère les deux Min : « A Vivy, on vient chercher de la marchandise localement pour l’expédier loin. A Angers, on rapatrie de la marchandise d’un peu partout pour l’écouler localement ».
Ainsi, le marché de gros de Vivy permet à une quarantaine de producteurs indépendants de fruits et légumes de venir vendre, tout ou partie de leur production, sur le carré des producteurs du lundi au vendredi. Ce vendredi 26 mai en début d’après-midi, c’était le bal des camions des producteurs et de leurs clients grossistes et négociants, qui s’échangeaient les cagettes de bottes d’asperges blanches violettes, mais aussi de radis rouges, fraises, courgettes, sans oublier les fameuses fèves du Val de Loire, « un produit emblématique de notre Min reconnu au plan national » pointait fièrement Emmanuelle Marchand.
A l’automne, le marché de la région saumuroise est également très réputé pour ses légumes anciens tels que le crosnes ou le panais. « Sur une année, on échange environ 3500 tonnes de légumes et fruits » précise-t-elle. Une dimension qui permet au Min de Vivy d’être reconnu comme référence pour ses cotations qui sont publiées quotidiennement sur le réseau des nouvelles des marchés de France Agrimer. Ainsi par exemple, on pouvait y voir que sur le marché de la veille, le jeudi 25 mai, 12 producteurs et 10 acheteurs étaient présents, et que la barquette de fraises 250g, vendue en moyenne 5,40 € le kilo, avait perdu 60 centimes. Des indications précieuses pour l’ensemble des professionnels de ces filières fruits et légumes, « et scrutées sur d’autres places ». Ces filières qui, rappelons-le, ont fait l’objet d’une dérogation à l’obligation contractuelle imposée par la loi Egalim, sont néanmoins engagées à travers un bon de commande mentionnant obligatoirement un prix. Un minimum, serait-on tenté de dire, à défaut d’un engagement long terme, quasi impossible à mettre en place tant le nombre de paramètres extérieurs venant influer sur ce type de transaction est important, « comme l’état de fraîcheur du produit, ou bien sûr la météo qui va impacter aussi bien la production, que la consommation. » 
 

Spécialistes du froid
Mais le marché de gré à gré est loin d’être la seule activité du site de Vivy. « En réalité, il y en a deux autres en plus » explique Emmanuelle Marchand. « Nous hébergeons un certain nombre d’entreprises et nous faisons également de la location d’entrepôts frigorifiques » détaille-t-elle. Parmi les « locataires » d’espaces, une entreprise de formation aux permis poids lourds, mais aussi l'expéditeur Fruidor Terroirs, qui vient tout juste de prendre ses quartiers à Vivy suite à la reprise du fonds de commerce de la société Vivy Fruits (lire encadré). 
Le Min est également doté de 15 000 mètres cubes de stockage frigorifique en atmosphère contrôlée, qu’il loue à des producteurs ou des grossistes extérieurs. « On va y trouver aussi bien des pommes et des poires de producteurs locaux ou plus éloignés qui ne disposent pas, ou pas suffisamment, de frigos en propre, que des productions de pépinières qui nécessitent du pilotage par le froid ». Ainsi, l’un des frigos était-il rempli ce 26 mai de rhododendrons qu’un producteur pépiniériste avait placé ici à une température de 2°C « dans le but de retarder la floraison en vue d'une commercialisation future. » L’hiver, ces mêmes frigos peuvent contenir des plans d’hortensia « où à l’inverse on va chercher à induire la floraison par le froid ». Plus surprenante encore est l’activité de stockage au froid de semences, « comme les graines de colza que les semenciers peuvent stocker chez nous à 6-8°C jusqu’à 2 ans. Nous stockons aussi parfois de la semence de tournesol et de chanvre ». Au total, ce sont pas moins de 3500 tonnes de produits qui transitent via ces frigos. Une activité qui garantit un taux d’occupation des installations du site de Vivy à 96 %, mais qui à l’inverse, a généré l’an passé une flambée de la charge d’électricité, « de l’ordre de 30 % » calcule Emmanuelle Marchand. La rançon du succès pour cet important outil logistique, cœur battant des productions végétales du saumurois !

 

___________________

 

Le Min de Vivy en chiffres
• 4 ha
• 15 000 m³ de stockage frigo
• 3500 T de produits sur le marché de gré à gré
• 3500 T de produits entreposés en prestation frigo
• 7 M€ de CA annuel

 

____________________

 

Fruidor Terroirs reprend Vivy Fruits
Hébergée sur le site du Min de Vivy, l’activité d'expédition de Vivy fruits, créée en 1978, vient d’être reprise le 5 mai dernier par la société Fruidor Terroirs. Spécialisé dans les légumes bottes (oignons, radis, carottes…) et d’autres légumes anciens comme le panais, topinambour, scorsonère, et les plus classiques courgettes, asperges, haricots verts ou petits pois, Fruidor vient ici conforter ses positions dans le Grand Ouest, étant déjà implanté en Sologne et sur Nantes. Le nouveau site, baptisé Fruidor Terroirs Saumur Vivy, collecte, conditionne et expédie la production d’une centaine de producteurs du bassin maraîcher de Saumur. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Alors que les conditions météo ont rendu difficile l'accès aux parcelles agricoles, cette mesure doit permettre de réaliser les travaux d'entretien dans les semaines à venir, et jusqu'au 15 avril.
Les haies peuvent être élaguées jusqu'au 15 avril

La FDSEA et les JA49 ont obtenu le report de la date d'interdiction de taille des haies.

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Christophe Haas, vice-président de JA national était l'invité des Jeunes Agriculteurs du Maine-et-Loire pour leur AG.
Simplification et révolution numérique
Les Jeunes Agriculteurs ont réuni leur Assemblée générale le 13 mars sur le thème de l'innovation et de l'Agritech.
Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois