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FNPFruits
Le ministre veut instaurer une CVO pour la caisse sanitaire fruits

Les 30 et 31 janvier, les producteurs de fruits étaient réunis en congrès annuel en présence du ministre de l’Agriculture.

Une table ronde a tracé les pistes d’avenir pour la production.
Une table ronde a tracé les pistes d’avenir pour la production.
© FNPF
L’année 2012 aura été une année riche pour la production fruitière française”. C’est sur ces termes que Luc Barbier, président de la FNPF, a souhaité entamer son premier discours de clôture du congrès des producteurs de fruits. En effet, l’année a été riche en activité, notamment sur les dossiers calamité, emploi et caisse sanitaire mais également riche de changement à la tête du gouvernement et aussi des principales instances de la filière.

Emploi et compétitivité
S’il y a un sujet qui a fait l’actualité en fin d’année 2012, c’est le rabot opéré sur le dispositif TODE (Travailleurs occasionnels demandeurs d’emploi). Après de multiples actions locales et nationales auprès de l’État et des parlementaires, le gouvernement n’a pas plié. À cela, il faut également ajouter l’abandon du dispositif “1 euro sur les permanents” qui est tout de même financé par la taxe soda et une augmentation de la taxe sur les carburants. Les 210 millions d’euros ainsi récoltés vont être réorientés dès 2013 vers le ministère des Affaires sociales et plus précisément fléchés sur la CMU.  “Doit-on comprendre que nous devons entretenir l’inactivité plutôt que de favoriser l’emploi  ? ”, s’interroge Luc Barbier. Sur cette thématique la réaction du ministre fut vive :  “la somme de TODE et du crédit d’impôt voté pour 2013, c’est beaucoup plus d’exonération de charges que ce qu’il avait été proposé pour le TODE précédent”.
Pour Luc Barbier, il y aurait des moyens de rendre les entreprises plus compétitives sans que cela ne coûte à l’État.  “Nos coûts de production sont liés à un environnement législatif trop lourd. Savez-vous combien de pages comportent le Code du travail, monsieur le ministre ? 2 685 ! Rien que le contrat de travail est encadré par 873 articles en France mais seulement 137 en Belgique”.

La caisse sanitaire
Depuis 2011, la FNPF a créé une caisse sanitaire fruits visant à indemniser les frais d’arrachage et de replantation des vergers touchés par des organismes de quarantaine. En effet, la cotisation est aujourd’hui volontaire et la caisse n’a pas engrangé de fond suffisant pour indemniser les arboriculteurs. “Comme cela était prévu, il faut que ce mécanisme soit soutenu par l’État et par la profession. Il faut que nous discutions rapidement d’un passage à une contribution volontaire (CVO). Je pense que l’interprofession a un rôle à jouer”, souligne le ministre de l’Agriculture. Cette caisse sanitaire fruits rejoindra en 2013 le Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE) qui attend actuellement l’agrément officiel des pouvoirs publics. Présidé par Joël Limouzin, président de la FRSEA Pays de la Loire, ce fond permettra d’activer des financements européens et français.
En 2013, les challenges de la FNPF seront nombreux, incorporation de la caisse sanitaire fruits au sein du fond de mutualisation, débat sur la Pac, mise en place du crédit d’impôt emploi…
Hélène Paucet
Joachim Gaignon, arboriculteur

“Temps, passion, conviction, méthode et technique sont les clés de la réussite”

Installé depuis 2009sur 26 hectares près de Saumur, Joachim Gaignon a été sélectionné en 2011 pour participer aux Trophées de l’installation. C’est à ce titre qu’il a été invité à la table ronde sur le thème de : “La production fruitière française, des pistes pour demain”. Il s’agissait pour lui de témoigner des orientations qu’il a prises depuis son installation pour valoriser et optimiser son verger.
Joachim définit le métier d’arboriculteur comme “une très grande équation avec de nombreux facteurs (parfois imprévisibles) et pour gérer au mieux l’exploitation il faut anticiper au plus juste l’évolution de ces facteurs”. Dans ce sens, Joachim a choisi de développer la variété Pink Lady dont les surfaces sont passées entre 2009 et 2013 de 50 à 80 % du verger. “Cette variété répond au triptyque producteur, variété et communication qui permet d’offrir une régularité qualitative, une coloration qui lui permet de sortir du lot et une communication spécifique”. Techniquement, Joachim a fait le choix de la taille en vert et de l’effeuillage pour augmenter le potentiel de catégorie 1 de son verger. “Temps, passion, conviction, méthode et technique sont les clés de la réussite dans ce métier”, conclut-il.
H.P.
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