Aller au contenu principal

Chambre d'Agriculture
Le poids économique de la filière viticole

La session consacrée à la viticulture s'est tenue à Saumur en présence de Jérôme Despey.

Olivier de Cénival, Jean-François Cesbron, Jérôme Despey, Christiane Lambert et au pupitre, Patrice Laurendeau.
Olivier de Cénival, Jean-François Cesbron, Jérôme Despey, Christiane Lambert et au pupitre, Patrice Laurendeau.
© AA

Nul ne songe à nier le poids économique que représente la viticulture, au plan national et au plan local. Jérôme Despey, invité de la session de la Chambre d'agriculture qui se tenait vendredi dernier à Saumur sur le sujet, n'a pas manqué de le souligner :  “Vous faites partie de ceux qui contribuent à l'excédent de la balance commerciale”, a-t-il dit à la profession. Et de rappeler l'enjeu des droits de plantation actuellement en débat. Le président du conseil spécialisé filière viticole à France Agrimer, vice-président de la FNSEA a présenté, dans l'après-midi, les attentes de la profession, notamment le maintien des mesures spécifiques prévues dans l'OCM, (à savoir un budget de 280 millions d'euros par ans), en principe reconduites jusqu'en 2020. “Des mesures indispensables pour soutenir l'investissement, le renouvellement de cépages, les outils de vinification, l'adaptation des vignobles”. Répondre à la segmentationS'il attend de Bruxelles que les droits de plantation soient maintenus, afin d'éloigner tout spectre de concurrence sur les appellations notamment, le responsable professionnel veut aussi que le vignoble français, et en l'occurrence ligérien, réponde à une segmentation la plus large possible. Notamment en matière de vins sans IGP (indication géographique protégée). “Dans cette perspective, il faut développer la contractualisation avec les metteurs en marché, avec une indication de prix et de volume sur cinq ans et une désignation des parcelles dédiées à ce genre de productions” (voir aussi l'interview en page 2, de l'Anjou agricole du 6 avril 2012). Le renouvellementdes générationsLe vignoble Anjou Saumur est- il armé pour relever ces défis ? Avec ses 20 000 hectares, dont 18 000 en AOC, le vignoble Anjou Saumur représente la première production végétale du département et génère 10 600 emplois directs et indirects. Une étude réalisée par la Chambre régionale et déclinée au niveau de chaque département montre une viticulture de Maine-et-Loire très polymorphe : vente de raisin et vente de moût à la coopérative et au négoce, vente en vrac et en bouteilles au négoce, aux particuliers, aux caves … avec une prédominance de la vente directe en volume. Elle représente, sur le vignoble Anjou Saumur 41 % des volumes (contre 40 % au niveau régional). La diversité des systèmes induit de facto une diversité des résultats (voir graphique exemple de deux cas type 2011). “La diversité des systèmes d'exploitation est un atout et l'organisation des circuits vente directe, coop et négoce est globalement équilibrée, souligne André Tréton, de la Chambre d'agriculture de Loire-Atlantique, porteur d'une étude sur neuf cas en Val de Loire, dont deux sur le vignoble Anjou Saumur. Les exploitations viticoles d'Anjou et de Saumur se portent plutôt bien, en tout cas mieux qu'ailleurs. Ceci étant, une exploitation sur trois présente une insuffisance de résultats pour sa pérennité. “Une pérennité également mise en jeu par le manque de renouvellements des actifs, s'inquiète Patrice Laurendeau, président de la Fédération viticole. Les établissements de formation ont du mal à remplir les classes”. Un autre défi, la capacité à valoriser les demandes du marché, tous modes de production confondus. Quant à l'enjeu environnemental, il est soutenu par l'amélioration technique apportée notamment par l'ATV, Association technique viticole, dont les axes de travail ont été présentés par Olivier de Cenival, son président, et ses techniciens. L'ATV contribue notamment à Écophyto 2018 et intègre le réseau Dephy composé d'exploitations de référence parmi lesquelles le lycée viticole de Montreuil Bellay où se tiendra, en août prochain, un Tech et bio spécial viti.

M.L.-R.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Yves Maho, Sophie Ammann et Bixintxo Aphaule, cidriculteurs dans le Morbihan, la Sarthe et les Pyrénées Atlantiques.
Cidriculteur, un métier encore trop méconnu
Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une…
Elections Chambre d'agriculture 2025

Que faire si vous avez perdu ou n'avez pas reçu votre matériel de vote ?

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois