Aller au contenu principal

Le projet de décret sur la “Charte riverains” inquiète

Le Syndicat des producteurs de fruits de Maine-et-Loire s’est réuni en assemblée générale, le 8 juillet dernier, l’occasion de faire le bilan de l’année.

© AA

L’année syndicale a été riche pour les producteurs de fruits : fin de l’exonération sur les saisonniers, révision de l’arrêté étiage, négociation de la convention collective, procédure calamités suite au gel de 2017… Sur certains sujets, comme les exonérations de charges sur les saisonniers, des avancées ont été obtenues mais nécessitent de poursuivre le travail pour maintenir le seuil de 1,20 Smic pour 2020 et surtout trouver des solutions pour compenser les pertes prévues en 2021.

Protection des vergers
Parmi les sujets d’actualités qui inquiètent les producteurs, la réécriture de l’arrêté sur l’utilisation des produits phytosanitaires et le projet de décret dont les premiers éléments inquiètent : durcissement des règles d’application des produits phytosanitaires à proximité des habitations avec notamment l’obligation de prévenir tous les voisins dans les 12 heures précédant le traitement, des ZNT de 10 m pour les vergers… Les réactions ont été vives dans la salle : « inapplicable», « en fonction de la météo, on ne sait même pas, 1 h avant, si on va pouvoir traiter », « si des maisons viennent à se construire à proximité, on fait quoi ? On arrache le verger ? ». La députée Stella Dupont, présente lors des débats, a entendu les préoccupations des producteurs et s’engage à faire remonter ces éléments de préoccupation au gouvernement.

Les réglementations pèsent sur les exploitations
Cette année, le syndicat a souhaité faire un focus sur la complexité et l’instabilité des réglementations. Arrêté bruit, feu, installation de pré-enseignes pour indiquer les lieux de vente directe, directive nitrates, accès à l’eau, voici un petit échantillon des réglementations qui s’imposent aux exploitations. En cette période de sécheresse, l’irrigation est essentielle pour sécuriser la production et les règles ne sont pas des plus limpides car elles varient selon le zonage, le type de ressource (cours d’eau, nappe ou réserve) et la méthode d’irrigation (aspersion ou goutte à goutte). Même ceux qui ont investi dans des réserves déconnectées du milieu s’inquiètent des possibilités de remplissage. Normalement autorisé 5 mois par an, du 1er novembre au 31 mars, celui-ci peut être réduit à 60 jours par an sur certains bassins en application du Sdage qui interdit et encadre le remplissage des réserves pour maintenir le débit moyen annuel à l’exutoire du cours d’eau.

Pour Pascal Pineau, président du Syndicat fruits, « les sujets ne manquent pas et la défense collective via un syndicat professionnel est indispensable, les producteurs s’en rendent compte car le nombre d’adhérents a progressé depuis 3 ans ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois