Le roman “Les prés verts - Ormeaux-sur-Douin”, fruit d'une écriture collective
Des agriculteurs et agricultrices* de la région du Segréen (Maine-et-Loire) ont écrit un roman à plusieurs mains. L’ouvrage, “Les Prés verts, Ormeaux-sur-Douin”, plonge dans le quotidien d’éleveurs. Rencontre avec trois d'entre eux.
Comment a commencé cette aventure ?
Jacqueline Cottier : c’est l’ancien vétérinaire de Segré, Hervé Ameloot, aujourd’hui parti exercer dans une autre région, qui a été à l’origine du projet. Il a contacté plusieurs agriculteurs et agricultrices.
Christian Genouel : ce vétérinaire, qui n’était pas du milieu agricole, voulait mieux comprendre le monde agricole.
Jacqueline Cottier : nous avons fait plusieurs séances d’atelier d’écriture. On s’est posé la question de s’exprimer sous forme de pièce de théâtre, de nouvelles, ou de roman et on s’est fixé sur le roman. Un livre, cela reste.
La fiction s’articule autour d’une probable cessation d’élevage, celui de Didier, un éleveur taiseux. Comment avez -vous choisi votre sujet ?
Hervé Fourny : quand nous avons débuté le projet en 2012, l’élevage était dans une passe difficile - et cela n’a d’ailleurs pas changé depuis. Deux à trois grandes exploitations se sont arrêtées dans le secteur. Nous nous sommes demandé quel impact cela pouvait avoir, sur toute la vie autour de cette exploitation, sur la Cuma qui pourrait perdre un adhérent, sur le céréalier qui veut s’agrandir, sur l’entourage de l’éleveur...
Mais comment s’y prend-on pour construire un roman à plusieurs mains ? Quelle a été votre méthode de travail ?
Christian Genouel : on a imaginé ensemble la trame, le “fil à linge”, en quelque sorte, sur lequel est suspendue l’intrigue. On a aussi défini le lieu, et le temps, puisque le roman débute au moment du comice agricole à la fin août, pour se terminer en début d’année suivante. Ensuite, on a choisi chacun un personnage et on a écrit de notre côté des chapitres. Dans ce livre, tout le monde parle, sauf Didier, (l’agriculteur dont tout le monde pense qu’il veut arrêter son élevage). C’est voulu.
*André Aillerie, Hervé Ameloot (vétérinaire), Jacqueline Cottier, Marie-Renée Courtin, Jean-Jacques Delanoë, Hervé Fourny, Christian Genouel, et Arlette Toueille.
Pratique
Le livre “Les Prés verts” est disponible dans différents lieux : le cabinet vétérinaire de Segré et celui du Lion-d’Angers, le Super U de Segré, le Leclerc de Château-Gontier, la librairie M’Lire de Château-Gontier, la Cam à Saint-Clément-de-la-Place...
Pour connaître la liste complète des points de vente, envoyer un mail à presverts49@gmail.com. Prix : 12,50 euros. 208 pages.
Lire l'intégralité de l'article dans l'Anjou agricole du 4 décembre 2015.