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Viticulture
Le Val de Loire, vignoble attractif

Selon une étude menée par le réseau Vinéa Transactions, le Val de Loire cumule de nombreux atouts pour attirer les investisseurs. Le marché est en croissance ces dernières années.

Michel Veyrier, fondateur du réseau Vinéa Transactions
© InterLoire

Avec des vignes à 20 000 euros/ha en moyenne, le  Val de Loire, 3ème vignoble de France en AOP,  est attractif pour les investisseurs. Des valeurs en effet très accessibles comparées à d’autres vignobles français.
« Le marché du Val de Loire est extrêmement intéressant pour des projets d’installation, pour offrir des produits avec de bons ratios qualité-prix », souligne Michel Veyrier, fondateur de Vinéa Transactions. Ce réseau national vient de publier une étude qualitative, sur 5 ans, sur les investissements dans le Val de Loire.


Les acheteurs : une  majorité de Français
Le marché des transactions témoigne d’un dynamisme ces dernières années, puisqu’on comptabilise « en moyenne entre 15 et 20 ventes par an dans le Val de Loire, contre une moyenne de 10 ventes il y a dix ans », note l’étude. Qui investit en Val de Loire ? Il s’agit majoritairement (à 88 %) de Français, et parmi ceux-ci, 66 % sont issus de la région. « La clientèle étrangère visite, mais une partie d’entre elle est surtout attirée par les beaux châteaux et va visiter d’autres domaines, dans le Bordelais ou en Provence par exemple », explique Alain Paineau, de Vinéa Transactions.   Les investissements étrangers sont d’ailleurs quasi à l’arrêt en ce moment en raison de la crise Covid.

« Les clients français achètent des domaines avec des projets d’installation et de développement »


Une question de passionnés
« Les clients français achètent des domaines avec des projets d’installation et de développement », poursuit Alain Paineau.  Leurs profils  ? Il sont en grande majorité des passionnés de vin.  35 % sont des jeunes vignerons motivés par un projet de vie. 35 % sont ce que l’on appelle des néo-vignerons, issus d’horizons divers : commerçants, professions libérales, cadres, restaurateurs, sportif de haut niveau... 18 % sont des vignerons en place qui souhaitent développer leur entreprise, optimiser leurs charges, préparer la transmission. 12 % sont, enfin, des chefs d’entreprise davantage motivés par l’optimisation fiscale ou la transmission.
« Souvent, ces investisseurs finissent par se prendre au jeu et ne revendent pas, note Alain Paineau. Le Val de Loire est différent des autres régions viticoles sur ce plan ». Autre particularité : en Val de Loire, « la présence des jeunes (35 %) est très forte », souligne Michel Veyrier. En Provence par exemple, les jeunes vignerons ne représentent que 14 % des acquisitions, quand les néo-vignerons et les chefs d’entreprise représentent 60 %.
Quels types de domaines ? 41 % des domaines vendus font entre 15 et 25 ha.  Une dimension qui permet d’envisager un projet d’installation en couple, ou une reconversion, avec une délégation possible du travail de la vigne et de la cave. Les domaines de plus de 25 ha permettent quant à eux d’avoir des équipes autonomes et peuvent intéresser des investisseurs. Un tiers des domaines font moins de 15 ha et correspondent à des profils de vignerons artisans, avec peu ou pas de salarié. La tendance est à la concentration des moyens de production : les exploitations vendues sont en moyenne de 20 ha aujourd’hui, contre 15 ha en 2015.
S.H.

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