Légumes : une saison " acceptable " en Anjou
Après le pic de production printanier, la filière connaît une activité modérée avant de reprendre le rythme des commercialisations d’automne.
" La saison est correcte ”, annonce Michel Masse, président de la section légumes de la FDSEA et maraîcher à Saint-Mathurin-sur-Loire. « Pour l’instant, on a du produit, donc si le marché est bon, on pourrait espérer renflouer les trésoreries ».
Epargnés pour la plupart par les inondations du printemps, les producteurs de légumes de la vallée de l’Authion ne se plaignent pas, d’autant plus qu’ils ne sont pas encore soumis à restriction d’eau. Car l’enjeu chaque été est de faire face à la sécheresse. Irriguer la mâche, « régulièrement mais pas très longtemps » pour couvrir les pics de température, irriguer les légumes anciens en plein grossissement… « Quel que soit le produit, la première contrainte du maraîcher en période estivale est de gérer le climat », rappelle Mickaël Boussault, technicien chez Fleuron d’Anjou.
Activité ralentie
« Du 14 juillet au 20 août, la commercialisation de nos produits bottes est délicate car on est sur des marchés plutôt atones, avec des besoins ponctuels sur une ou 2 journées par semaine des clients - GMS et Min agricoles », explique Pascal Laidet, directeur commercial de l’activité légumes chez Fleuron d’Anjou. Les explications ? Le temps chaud, qui n’incite pas à consommer les légumes bottes, mais aussi les producteurs-vendeurs, avec qui la coopérative entre directement en concurrence, surtout en saison touristique.
Mais 2016 ne déroge pas à la règle : « c’est un été comme on les connaît », résume le directeur. Mis à part pour les échalotes et échalions, dont les calibres sont très petits cette année. Cependant, « lorsque la récolte est moindre, l’offre l’est aussi, donc les prix devraient se tenir », rassure Michel Masse. « Il est encore trop tôt pour annoncer quoi que ce soit », prévient-il. Car c’est la Bretagne, représentant à elle seule 90 % du volume, qui va définir l’état des marchés en septembre.
Légumes anciens
S’il est une production prometteuse, c’est celle des légumes anciens : « on a commencé la production il y a 2 semaines, ça démarre bien », note Michel Masse. Panais, courge, topinambour, navet, rutabaga ont la cote : « les clients en demandent davantage et de plus en plus tôt dans la saison », assure-t-il. Mais l’offre risque de ne pas satisfaire les demandes précoces cette année. Exemple avec les topinambours, dont le cycle est retardé de 15 jours à cause du printemps pluvieux et peu ensoleillé...