Interview
L’enjeu : un nouveau contrat de plan à partir de 2014
Alain Denieulle, président du GIE Élevage des Pays de la Loire.
Le GIE Élevage régional a tenu son assemblée générale le 6 avril à Angers devant une centaine de participants.
Quel est le rôle du GIE ?
Alain Denieulle : C’est une structure régionale qui propose et gère les aides du Contrat de Plan État-Région. Ces aides, qui vont de l’appui technique collectif à l’aide pour des investissements individuels, sont très appréciées par les éleveurs et répondent aux objectifs partagés de l’État et du Conseil régional. C’est une structure professionnelle très large, constituée des organisations professionnelles agricoles (syndicalisme, Chambres d’agriculture, coopératives et organisations de producteurs) mais aussi des industriels de la viande et du lait, des organisations techniques d’élevage (contrôle laitier, GDS, …). Ainsi tous les partenaires des filières travaillent ensemble. Le GIE fonctionne par section, chaque section travaille sur une production ; nous en avons huit, y compris une section apicole.
Quelques exemples d’aides qui sont gérées par le GIE ?
C’est le GIE, par exemple, qui gère l’appui technique individuel et collectif aux éleveurs pour les bâtiments et les produits fermiers, qui gère les aides pour améliorer les pratiques d’élevage et les conditions de travail pour de nombreuses filières, qui coordonne la Charte de Bonnes pratiques d’élevage, qui finance des programmes de recherche…
L’ensemble de ces interventions représente environ 2,3 millions d’euros (État et Région) qui bénéficient directement aux éleveurs ou permettent à leur technicien d’intervenir de façon plus pertinente.
L’État fait des économies sur de nombreuses lignes budgétaires. Êtes-vous concernés ?
Oui, comme tout le monde. En 2011, l’État a réduit son enveloppe financière de 500 000 euros par rapport à ce qui était prévu. En 2012, l’enveloppe du GIE va légèrement diminuer par rapport à celle de 2011, mais reste conséquente. Les responsables que nous sommes devons faire chaque années des choix, des arbitrages pour ne garder que les actions les plus prioritaires. Ce qu’il faut rappeler néanmoins, aux éleveurs, comme aux techniciens, c’est qu’il ne faut déposer un dossier de demande d’aide que si on est sûr de faire l’investissement. Il y a tous les ans de l’argent perdu car on l’avait réservé pour des investissements qui ne se sont finalement pas faits. C’est dommage.
Le Contrat de Plan actuel a commencé en 2007 et doit se terminer en 2013. Le grand enjeu est de faire en sorte qu’il y ait un nouveau contrat à partir de 2014. Il faudra sûrement se battre fort pour l’obtenir...