Élevage
Les avancées de la génomique
L’assemblée générale des producteurs de viande de Bovicap conseils s’est déroulée mardi 29 novembre.
En lait, elle est déjà entrée en application et constitue une vraie révolution, accélératrice du progrès génétique. En races allaitantes, la génomique démarre aussi et le monde de l’élevage s’attend à une évolution importante dans le processus de sélection des animaux. Au dernier Space, la race limousine lançait une offre de puces de génotypage. À l’Institut de l’élevage, un programme multi-races, nommé Gembal, est en cours. France Conseil élevage fait du phénotypage un de ses dossiers prioritaires. Pour en débattre, les producteurs de viande de Bovicap conseils avaient invité des intervenants, mardi, à Saint-Augustin des Bois.
S’il est possible de connaître le potentiel d’un animal dès sa naissance, le contrôle de performance n’est-il pas voué à disparaître ? À cette question, Laurent Griffon, de l’Institut de l’élevage, répond clairement non : “Il nous faut continuer à faire du contrôle de performance car, pour construire des outils génomiques, nous avons besoin d’une population de référence, qu’il faudra renouveler régulièrement. Sinon, nous risquons un jour de dériver et de sélectionner le contraire de ce qu’on veut”.
La limousine veut avancer prudemment aussi. “Nous réservons l’outil de génotypage pour l’instant aux femelles, et aux taureaux qui entrent en station. Il ne s’agit pas de changer le programme de sélection”, assure Sébastien Stamane, de France limousin sélection. “Il faut continuer le contrôle de performance. Sa pérennité pourra se poser dans les prochaines années, mais pour l’instant, les données obtenues par la génomique n’offrent pas encore assez de précisions”.
Une technologie accessible aux éleveurs ?
Autre interrogation, celle du coût : cette technologie sera-t-elle accessible aux éleveurs ? Les travaux avançant avec des puces de plus en plus performantes, toute la difficulté consiste à mettre cette technologie à la portée des utilisateurs. L’expérience acquise en élevage laitier montre une diminution continue du coût des génotypages.
La génomique suscite d’autres questions : comment faire pour faire profiter aux races à petits effectifs des progrès de la génomique, alors qu’il faut au moins 2000 taureaux pour constituer une base de données ? Les éleveurs vont-ils accorder leur confiance en cette technologie ? La question de l’échelle à laquelle on avance sur la génomique est aussi posée : en race prim’holstein, la population de référence est européenne, et une base commune États-Unis-Canada est en projet. Pour Jean-Michel Roguet, de Créavia, il est nécessaire en race allaitante, où les moyens sont plus réduits qu’en lait, d’avancer “collectivement”.
S.H.
Fusion
Au 1er janvier 2012, naissance de Élevage Conseil Loire Anjou
La fusion avec les services d’élevage de Loire-Atlantique prendra effet au 1er janvier, a confirmé Dominique Davy, président de Bovicap conseils. Dans l’organigramme, l’éleveur de Daumeray, également président de France Conseil élevage, prend la fonction de président adjoint. Élevage Conseil Anjou Loire est présidé par Jean-Paul Houis, président du Contrôle laitier et de Bovins Croissance Loire-Atlantique. Les commissions lait et viande sont présidées par des élus de Loire-Atlantique et la commission caprine par Raphaël Brunet, éleveur angevin.