Aller au contenu principal

Les colzas en vitesse de croisière

En dépit du manque d’eau, l’avancée de végétation reste correcte dans les champs de colza de Maine-et-Loire. Attention toutefois, sur les variétés tardives les méligèthes sont à l’affût.

A Montreuil-Juigné, sur ses 9 ha de colza (30 grains/ha de variété demi-précoce + 5 grains/ha de variété très précoce), Bruno Terrien est en démarche de préservation de la biodiversité avec la coopérative Terrena.
A Montreuil-Juigné, sur ses 9 ha de colza (30 grains/ha de variété demi-précoce + 5 grains/ha de variété très précoce), Bruno Terrien est en démarche de préservation de la biodiversité avec la coopérative Terrena.
© AA

« Avec la chaleur, ça a bien drageonné. Et ce n’est pas fini...» Baptiste Tinon produit 15 ha de colza d’hiver à Nueil-sur-Layon. En variété hybride demi-précoce. « Le potentiel de récolte devrait se situer aux alentours de 33 q/ha, c’est assez normal pour nous », juge le jeune agriculteur. Et dans la moyenne du Maine-et-Loire, qui s’établit à 32 q/ha depuis quelques années.

Mais en colza comme sur les autres cultures, on attend la pluie. « L’avantage relatif du manque d’eau et d’humidité, admet Baptiste Tinon, c’est qu’on n’a pas de pression sclérotinia », ce champignon pathogène qui vient se loger entre les pétales et les feuilles, potentiellement responsable de pertes de rendement à hauteur de 20 q/ha. Du côté des ravageurs, les méligèthes sont assez peu virulents dans les parcelles de l’exploitation.

Même chose chez Bruno Terrien, qui exploite 9 ha à Montreuil-Juigné. « Les méligèthes, on les contrôle grâce à un mélange variétal : 30 grains/ha d’Attletick, notre variété d’intérêt demi-précoce, et 5 grains/ha de ES Alicia ». Une variété très précoce qui polarise l’attention des insectes. « ça m’économise un insecticide. Si tout va bien, je n’aurai pas besoin de traiter d’ici à la récolte fin juin », espère Bruno Terrien. Contre le sclérotinia, le producteur a appliqué mi-avril un traitement fongicide préventif - metconazole à 0,4 l/ha et boscalid à 0,25 kg/ha. Là encore, il ne devrait pas y en avoir d’autre.

« On est à fin floraison, la pousse est correcte. On a subi des coulures de siliques dûes aux gelées, début avril, mais rien de significatif, car le colza possède un bon pouvoir de compensation », estime Bruno Terrien.

D'autres exploitants ont été plus impactés. « Nous avons été victimes de coulures de fleurs, à cause du gel et des attaques de méligèthes. Et les colzas qui restent ne sont pas d’un jaune éclatant », constate Arnaud Grosbois, qui pour la première fois cette année a implanté 11 ha de variété tardive ES Mambo, sur son parcellaire de Corné. Et n'est pas du tout sûr de vouloir en refaire l'an prochain...

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois