CRDAM
Les défis à relever pour les Mauges
Le nouveau sous-préfet de Cholet, Jean-Marc Bédier, en visite sur une exploitation de Bourgneuf-en-Mauges.
Lors de l’inauguration de Festi’ Élevage, en septembre dernier, à Chemillé, le sous-préfet de Cholet, Jean-Marc Bédier, avait exprimé son souhait de rencontrer les agriculteurs sur le terrain. Demande satisfaite, le 25 octobre, par une visite, en compagnie d’une trentaine d’élus, sur l’exploitation d’Henri Piron, à Bourgneuf-en-Mauges. Une exploitation de viande bovine et porcine durement touchée par la crise qui affecte ces secteurs depuis plusieurs années. Une exploitation dont les performances arrivent tout juste à limiter l’impact, en viande bovine, à une perte de 6 500 euros. « En moyenne, dans les Mauges, l’impact est évalué à 15 000 euros », indique Pascal Gallard, le président du CRDAM.
Des actions de transmission-gestion de l’espace
Au cours de sa visite, le sous-préfet a pu également prendre connaissance des autres problèmes que connaît le monde agricole de la région. Celui du foncier, par exemple, de plus en plus sollicité par l’urbanisation, les infrastructures, mais aussi par une propension de certains propriétaires à boiser des terres arables. Des agriculteurs du canton de Saint-Florent-le-Vieil se sont mobilisés récemment (voir l’Anjou agricole du 15 octobre page 7) face au risque de voir ce type de boisement contrarier les possibilités de reprise et d’installation des jeunes. Chez Henri Piron, son fils, Fabrice, a un
projet d’installation. Mais le pourra-t-il, malgré les actions du CRDAM ? Le pourra-t-il alors qu’à proximité de l’exploitation, pourrait voir s’ériger l’implantation d’un poste de renforcement du RTE ?
« Pour résister à cette tendance, le CRDAM est impliqué dans des actions de transmission-gestion de l’espace », indique Pascal Gallard. « Des orientations fortes sont prises. Ainsi, pour faire face à l’augmentation prévue de population dans les Mauges d’ici quinze ans (30 000 habitants en plus), nous posons le défi de limiter l’emprise foncière à 40 hectares maximum afin de garder les terres à vocation agricole ».
M. L.-R.