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Ensilages
Les ensileuses ont fait le plein

La fin de septembre approche, celle de la récolte du maïs fourrager aussi. Elle se sera déroulée dans de bonnes conditions et conclut ce qui devrait être une bonne année fourragère.

La confection du silo est opération stratégique. Avec  le développement important des cultures cette année, la problématique du tassement est d’autant plus compliquée à gérer.
La confection du silo est opération stratégique. Avec le développement important des cultures cette année, la problématique du tassement est d’autant plus compliquée à gérer.
© AA

Ca se tasse. Les deux tiers des chantiers d’ensilage devraient être faits cette fin de semaine. La campagne de récolte a été favorable cette année sur le plan des conditions climatiques. Mis à part avec les averses de cette semaine, les convois de remorques ont plus fait voler la poussière que creuser les ornières. Une fin de campagne idéale pour une culture 2014 qui devrait rester comme étant un bon cru.

Des effectifs à nourrir

“Les rendements s’annoncent très bons”, estime Pierrick Kernen, d’élevage conseil Loire Anjou. Plutôt une bonne nouvelle, d‘autant qu’“il y en avait besoin.” En effet, la production est dynamique en ce moment et les éleveurs ont conservé beaucoup d’animaux pour répondre à la demande : “en moyenne, il y a quatre à cinq vaches de plus que l’an passé dans les troupeaux laitiers du département”, analyse le conseiller. La quantité devrait aussi permettre d’assurer les stocks et envisager sereinement les prochains mois sur le plan de l’alimentation des troupeaux. La qualité devrait aussi être au rendez-vous. “Pour l’instant, nous ne pouvons que le supposer car nous attendons les résultats des analyses du fourrage vert.” Ces dernières nécessitant environ trois semaines, les données issues des premiers chantiers devraient être connues dans les prochains jours, mais les indices sont plutôt positifs. “Les cultures n’ont pas été soumises à des stress importants”, illustre Pierrick Kernen.

Des atouts à faire
fructifier

Quoi qu’il en soit, il faudra prévoir des analyses de fourrage pour établir son programme alimentaire. “Ces analyses sont toujours pertinentes”, car connaître les valeurs alimentaires de ses aliments de base permettra “d’éviter les gaspillages et de sécuriser la couverture des besoins des différents animaux”, rappelle Pierrick Kernen.

En dépît du bon développement des cultures, la tentation de reporter un maximum de maïs pour une récolte de grains ne sera certainement pas très prégnante. Le niveau des cours actuels implique des prix relativement peu rémunérateurs pour les éleveurs qui ont donc plutôt intérêt à donner la priorité aux stocks de fourrages, surtout si la qualité se confirme aux anayses.

Et si les silos sont plein, les hangars le sont tout autant. L’année herbagère a aussi été favorable en quantité et en qualité, notament sur la première coupe. “Les suivantes ont été plus compliquées”, avec des fenêtres météo plus restreintes, analyse François Battais, conseiller élevage de la Chambre d’agriculture, qui rappelle que la relative abondance ne doit pas inciter à négliger l’herbe d’automne, quitte à l’enrubanner, “si le pâturage n’est pas possible et que la quantité le permet.”

La situation est idéale pour anticiper

Pour Pierrick Kernen, la prévisions de consommation doit permettre aux éleveurs d’anticiper un éventuel déficit. “L’éleveur qui voit qu’il risque de manquer de fourrage a intérêt à en acheter.”

Ronan Lombard

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