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CHÈVRES
“Les entreprises doivent accompagner les éleveurs”

Interview de Francois Poirier, président de l’Union caprine 49, dans le contexte de sécheresse.

François Poirier, président de l’Union caprine 49.
François Poirier, président de l’Union caprine 49.
© AA

Quelle est la situation économique des éleveurs caprins face à la sécheresse ?
François Poirier : Nos systèmes sont en général trèsfragilisés par la sécheresse. La dépendance en aliment rend vulnérable nos exploitations. Plusieurs nous interpellent sur la hausse des cours de l’aliment et dénoncent la spéculation pratiquée par les vendeurs de fourrage.

Il y a surproduction de lait de chèvre en ce moment. Dans ce contexte difficile, ne serait-il pas logique de limiter la production ?

En effet la logique voudrait qu’en cette période de coût de production élevé, nous en
profitions pour limiter notre production. Rappelons que nous sommes déjà en contractualisation en caprins et que ce sont les laiteries qui gèrent la production sur le territoire. Toutefois, nos entreprises laitières, lorsqu’elles appliquent des références de production, ont tendance à faire évoluer ces références pour prendre la moyenne des trois dernières années de livraisons. Dans ce contexte, il est très difficile d’expliquer aux éleveurs qu’il faut momentanément lever le pied. L’application ferme des références est impopulaire. Elle a été appliquée efficacement dans certaines laiteries et a provoqué les résultats attendus. D’autres laiteries ont affiché une volonté qui ne s’est pas suivie d’actes… Leur inefficacité prolonge la crise pour tous.

Que propose l’Union caprine pour résoudre le problème ?

Une interprofession forte et responsable. Les industriels ne peuvent pas toujours être les gagnants des négociations interprofessionnelles et les éleveurs la variable d’ajustement. La situation des éleveurs est très tendue, nos entreprises doivent les accompagner et faire confiance à l’interprofession pour gérer les volumes. Il nous faut une politique de filière partagée plus efficace qu’une succession de plans de sortie de crise. Les éleveurs vont à nouveau financer les surstocks et des campagnes de promotions. L’objectif est de désengorger la production mais rappelons-nous l’origine de ces stocks et assurons-nous de ne pas répéter cette erreur.

Recueilli par Manon Gillier

COÛT DE PRODUCTION

L’indice Ipampa atteint un nouveau un sommet

Le travail des réseaux des fermes de référence permet d’estimer l’impact sur le coût de production du lait des 50 exploitations du réseau. Ainsi il a été appliqué un surcoût par rapport aux résultats 2010 de 30 €/tonne de concentrés et 65 €/tonne de déshydratés. Le surcoût pour les fourrage achetés est de 60 €/tonne et les achats supplémentaires estimés à 50 %
de la production pour un prix de 250 €/t. Ainsi l’analyse de ces
résultats fait apparaître un surcoût non négligeable allant de 108 € à 135 €/1 000 l. Le chargement des exploitations caprines se situe entre 1,9 et 3,9 UGB/hectare de SFP et le nombre de chèvres par hectare de SFP y varie de 9 à 12.

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