Elevage
Les gestes du quotidien qui contribuent à la sécurité alimentaire
En France, grâce à l’identification des bovins, on peut suivre tous les animaux de leur naissance à leur mort. Exemple dans l’élevage d’Emmanuel Godineau, éleveur de brunes à La Chapelle Rousselin.
En France, grâce à l’identification des bovins, on peut suivre tous les animaux de leur naissance à leur mort. Exemple dans l’élevage d’Emmanuel Godineau, éleveur de brunes à La Chapelle Rousselin.
Un reportage dans le cadre de Festi'élevage 2022.
« Tous les animaux présents sur mon exploitation ont leur passeport. Le passeport suit l’animal toute sa vie, de la naissance à son abattage », souligne l’agriculteur Emmanuel Godineau. A La Chapelle Rousselin, il élève 80 brunes sur 90 ha. « J’enregistre et je notifie à l’EDE (ndlr : établissement de l’élevage) les naissances, les entrées et les sorties de chaque animal ».
Une traçabilité irréprochable
Loin d’être une partie de plaisir, l’identification des animaux est une obligation pour l’éleveur. L’objectif ? Garantir une sécurité sanitaire. En plus d’être identifié, chaque bovin a un carnet sanitaire « dans lequel je note chaque traitement grâce à l’application Pilot’élevage. » Lorsque l’éleveur donne un médicament à une vache, il doit respecter un délai d’attente avant de pouvoir livrer le lait de l’animal soigné. Ces délais ont doublé depuis que l’éleveur a entamé la conversion bio de son exploitation. « En bio, le nombre de traitements est limité par animal. » En plus, un bilan sanitaire annuel est réalisé. « Il permet de savoir quels sont les points forts de mon élevage et les points à améliorer. »
L’éleveur est membre du GDS. Cette adhésion permet d’accéder à certains services. Par exemple, des analyses de tank à lait sont réalisées dans le cadre de la prophylaxie de différentes maladies comme la BVD, la paratuberculose, la néosporose...
Du temps passé pour peu de reconnaissance
Toute cette traçabilité et ces différents contrôles prennent du temps. « Ce sont devenus des gestes du quotidien », souligne Emmanuel Godineau, fier de contribuer à son échelle à l’un des meilleurs systèmes de sécurité sanitaire des aliments. Pourtant, il regrette que ce temps passé ne soit pas reconnu financièrement et mal valorisé...
Lire la suite dans l'Anjou agricole du 2 septembre 2022.