Manitou
Les nacelles de Candé s'exportent partout
Le groupe Manitou est un acteur économique majeur pour le territoire du Candéen. Pour faire face à une forte demande et moderniser ses équipements, il investit dans une nouvelle usine de fabrication de nacelles.
Le groupe Manitou est un acteur économique majeur pour le territoire du Candéen. Pour faire face à une forte demande et moderniser ses équipements, il investit dans une nouvelle usine de fabrication de nacelles.
Né dans l'Ouest, aujourd'hui coté en Bourse, le groupe Manitou conçoit, fabrique et distribue des chariots télescopiques, des nacelles, des chariots à mâts, des mini-chargeuses, pour les secteurs de l'industrie, de la construction et de l'agriculture. Le secteur agricole représente aujourd'hui environ un tiers de la clientèle du groupe.
Manitou possède 5 sites industriels dans la région et est devenu, au fil du temps, un groupe d'ampleur internationale. « 80 % du chiffre d'affaires est réalisé hors de France », expliquait Michel Denis, PDG de Manitou, lors d'une visite du préfet de Maine-et-Loire Pierre Ory, le 21 juillet. Manitou a une usine en Italie, 2 usines aux états-Unis, une en Inde. Le groupe a 30 filiales dans le monde et est représenté par un millier de concessionnaires. Mais il reste que 70 % des machines produites le sont dans l'Ouest de la France.
Des nacelles candéennes à Los Angeles ou Manille
Et en ce qui concerne les nacelles, elles sont fabriquées à 100 % en France, et spécifiquement à Candé. « Les nacelles fabriquées ici partent dans le monde entier », résume Sylvain André, directeur du site de Candé. Le marché hors européen représente aujourd'hui 15 % « Quand vous croisez une nacelle Manitou à Los Angeles ou à Manille, elle vient d'ici ! L'industrie française, quand on y met de la volonté, du savoir-faire, un travail collectif, on peut aller très loin », estime le PDG Michel Denis.
A Candé, le site Manitou a connu une violente crise en 2008, essuyant une perte de 80 % du chiffre d'affaires. Le marché des nacelles s'est relevé depuis, il ne cesse de croître et s'est beaucoup développé sur les états-Unis. « Cette extension de marché permet de sauvegarder l'emploi et de lisser les creux que l'on a sur une activité cyclique comme la nacelle », explique Elisabeth Ausimour-Viaud, présidente de la division manutention et nacelle du groupe. La nacelle est une activité très tournée vers les loueurs de matériel, et dépendante des variations d'activité du secteur du bâtiment.
Le groupe Manitou a validé en début de cette année un plan massif d'investissements de 460 millions d'euros. Dans un premier temps, 80 millions sont investis sur les sites français et notamment celui de Candé. Le site historique candéen, route de Challain, n'ayant plus la dimension suffisante pour assurer tous les volumes de production, un site supplémentaire de 18 000 m2 est sorti de terre en fin 2020. Il mesure deux fois la surface du site actuel, qui continuera de fonctionner lui aussi. L'investissement s'élève à 26 millions d'euros. La mise en service de la première ligne de montage est prévue en novembre prochain.
Bientôt tous les modèles en version électrique
« Aujourd'hui Manitou compte parmi les leaders de la nacelle en Europe », souligne Sylvain André. L'électrique est en plein essor. La firme a sorti sa première nacelle tout terrain électrique l'été dernier et va progressivement développer tous ses modèles en version électrique. Le nouveau site de production doit permettre d'atteindre cet objectif.
S.H.