Horticulteurs – pépiniéristes
Les nombreux chantiers de la FNPHP Pays de la Loire
La FNPHP* des Pays de la Loire a réuni ses adhérents en Assemblée Générale le 11 février 2022 au Lycée agricole du Fresne, ce qui a permis de faire un tour d’horizon assez large des actualités de la filière.
La FNPHP* des Pays de la Loire a réuni ses adhérents en Assemblée Générale le 11 février 2022 au Lycée agricole du Fresne, ce qui a permis de faire un tour d’horizon assez large des actualités de la filière.
Forte de ses 73 adhérents, horticulteurs, pépiniéristes, dont 47 rien que dans le Maine-et-Loire, la jeune structure régionale, présidée par l’angevin Guilhem Bost a enregistré une belle dynamique d’adhésions ces deux dernières années, en lien notamment avec la crise sanitaire, qui a poussé au premier plan les revendications de la profession en 2020, et permis la reconnaissance des productions végétales d’ornement comme produits de première nécessité. L’autre dossier phare en 2021, conduit en étroite relation avec le service juridique de la FDSEA49, a porté sur le volet social, avec la révision de l’accord collectif autonome local des entreprises horticoles et pépinières de Maine et Loire, en lien avec la convention collective nationale des productions agricoles et Cuma.
La fédération est encore en phase de rodage et de structuration au plan régional. « Nous devons être présents dans les différentes instances régionales, là où les décisions se prennent, pour représenter les spécificités de nos métiers » insiste Guilhem Bost, qui se félicite par ailleurs d’avoir pu avancer concrètement sur plusieurs dossiers avec le Conseil Régional des Pays de la Loire. « Notre structuration régionale a facilité les choses, car avant ils n’avaient pas d’interlocuteur régional ». Et les dossiers à porter sont nombreux : PCAE, aides à l’export, à l’installation des jeunes, plantes invasives et surveillance des organismes nuisibles à travers le CROPSAV. « Nous voulons aussi avancer sur la question des marchés publics en rencontrant les élus des métropoles » indique-t-il. « Car si en général, les collectivités font plutôt appel aux producteurs locaux pour leurs besoins courants, ce n’est pas forcément le cas pour les marchés de travaux qui sont confiés à des maîtres d’ouvrage tiers ».
Autre projet d’envergure, conduit avec le BHR**, la création d’une « Maison des horticulteurs » courant 2022, comme interface unique avec la Région, la chambre d’agriculture et l’administration sur l’expérimentation, le conseil et l’action syndicale. « L’accès à l’eau par exemple, est un sujet dont nous devons nous préoccuper sérieusement, et il existe de vraies disparités entre nos cinq départements en période d’étiage » souligne Guilhem Bost.
Tendances positives : oui mais...
Sur le plan économique, tous le reconnaissent, 2021 a été une année exceptionnelle au niveau des ventes. « Ma meilleure année depuis
40 ans » confiait un producteur vendéen. Après une année 2020 compliquée pour les raisons que l’on connaît, le goût des français pour le jardinage s’est semble-t-il confirmé en 2021, et les tendances restent positives pour la suite. Malgré cela, la majorité des producteurs présents préfèrent rester prudents : « quid du pouvoir d’achat des français dans quelques mois ? ». Et puis comme dans tous les secteurs de production, horticulteurs et pépiniéristes n’échappent pas à des augmentations de charges sur tous les postes, notamment l’énergie, ainsi qu’à des problèmes d’approvisionnement et de logistique. En matière de commerce, la centralisation inquiète également beaucoup les producteurs, comme avec la plateforme Invivo Retail par exemple. Mais si un phénomène inquiète particulièrement les professionnels du secteur, ce sont bien les difficultés de recrutement. Un problème qui commence dès les bancs de l’école. « Ces dernières années nous avons fait un bon recrutement au Lycée, mais les élèves partaient surtout sur du maraîchage bio et avaient tendance à bouder les productions horticoles » confiait un responsable de l’exploitation du Lycée du Fresne.
C’est donc probablement un travail sur l’image que doivent engager les horticulteurs et pépiniéristes. Plusieurs grands rendez-vous les y aideront peut-être en 2022, avec entre autre la réception à Angers du congrès international de l’horticulture en août, et en septembre avec le salon du végétal, qui fait son grand retour au parc des expositions d’Angers après
2 ans d’absence.
* Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières
** Bureau horticole régional