Aller au contenu principal

INTERVIEW de Pascal Clément, président de la frseao lait
“Les producteurs vont pouvoir s’organiser”

Pascal Clément
Pascal Clément
© AA
L’accord politique est intervenu, à Bruxelles, sur le Paquet lait. Le conseil des ministres de l'Union européenne et le Parlement européen s'accordent pour renforcer le pouvoir des producteurs de lait dans la filière. Cet accord va-t-il dans le sens souhaité par la FRSEAO ?
Pascal Clément : comme le souligne également la FNPL, cet accord officialise le fait que les producteurs peuvent s'organiser. C'est la grande avancée, qui va permettre de préparer la sortie des quotas, puisque les producteurs vont pouvoir rééquilibrer le rapport de force avec les entreprises de collecte et de transformation.

Est-ce suffisamment complet, à votre avis ?
On aurait aimé, à la FNPL et pour la section lait régionale, que cet accord aille plus loin, notamment concernant le droit à la concurrence. J'espère, que le décret français sera en accord avec cette position euro et qu'il posera clairement le fait que les producteurs auront la possibilité de discuter des volumes, des prix, de l'organisation, de la facturation afin qu'ils soient véritablement armés face à la grande jungle de l'ultra-libéralisme de l'après quota. On connaît, d'ores et déjà, les ambitions des grands bassins d’inonder le marché mondial et de venir pâturer sur notre marché intérieur qui reste, malgré la crise, l'un des plus riches du monde.

Vous trouvez donc le paquet lait pas assez ambitieux ?
Par rapport à la concurrence mondiale, certainement. La profession agricole attendait quelque chose de plus soutenu.

Qu'attendez-vous des dispositions françaises ?
Le décret doit prévoir que le contrat soit conclu entre celui qui génère de la valeur ajoutée et le producteur. Il doit donc peser et sur les prix et sur les volumes.

L'accord européen n'évoque que peu les coopératives.
La coopérative est l'organisation des producteurs la plus aboutie. Elle a le mérite d'exister même si elle apparaît parfois archaïque et a besoin de rénover son fonctionnement. Une majorité de producteurs livre aux coopératives et je pense que c'est là une des raisons du temps mis au mini-paquet lait pour voir le jour.

Ceci dit, ce mini-paquet ne règle pas tout
Effectivement, au-delà de ce dispositif, un autre élément pèsera dans l'avenir de la production laitière. C'est celui de la nouvelle Pac. Ne soyons pas dupes : même si le budget a été, en principe, reconduit, on se dirige tout droit vers une diminution du soutien à l'agriculture. Si, comme on peut le penser, on va vers la convergence des aides, la diminution de soutiens et le verdissement, toutes les simulations indiquent que les exploitations laitières de l'Ouest seront les plus pénalisées parce que nous avons fait le choix des hommes. Nous ne pouvons pas être perdants sur tous les tableaux. Il faudra donc laisser aux éleveurs laitiers la possibilité de capter la valeur ajoutée de leur production.

PROPOS RECUEILLIS
PAR MARTINE LEROY-RAMBAUD
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois