Horticulture
Les professionnels face à l'épineuse question des pots plastiques
Le plastique n'a pas bonne presse, mais comment produire sans ? Des professionnels de l'horticulture ont débattu de la question lors d'une table ronde à Végétal Connect, le 9 septembre à Angers.
Le plastique n'a pas bonne presse, mais comment produire sans ? Des professionnels de l'horticulture ont débattu de la question lors d'une table ronde à Végétal Connect, le 9 septembre à Angers.
Le domaine du végétal a le vent en poupe, de part son côté naturel. Mais la question de l'utilisation du plastique, en particulier les pots, est de plus en plus prégnante. La profession fait face à une double pression pour évoluer dans ce domaine, de la part de la société, et de par la réglementation : directive européenne sur les plastiques à usage unique en 2019, loi Agec (relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire) en 2020, stratégie 3R (réduction, réemploi, recyclage), mise en place en 2025 d'une filière à responsabilité élargie des producteurs sur les emballages professionnels... La loi Agec prévoit même un bannissement des plastiques à usage unique à l'horizon 2040.
Le sujet a été abordé lors d'une table ronde, le 9 septembre à Végétal Connect à Angers. Les fabricants ont déjà pris les choses en main, et quand on parle de pots plastiques pour les plantes aujourd'hui, ce sont déjà des plastiques recyclés pour la plupart. « On a déjà 70 % à 80 % voire 90 % de recyclé dans les pots. Les pouvoirs publics pourraient demander d'aller à l'avenir vers du 100 % recyclé », indique Vincent Renouf, conseiller en environnement qui travaille avec l'interprofession Val'hor. « Il y aura probablement également des objectifs de taux de réutilisation, de réemploi des pots, par la mise en place d'une consigne ou autre ».
Pour lui, un durcissement de la réglementation paraît inéluctable et la profession a tout intérêt à anticiper cette future réglementation.
Quand on évoque les pots horticoles, de quels volumes parle-t-on ? « Le volume est estimé à 650 millions de pots utilisés chaque année, pour un gisement estimé à 20 000 tonnes », explique Mikaël Mercier, président de Val'hor. Un volume conséquent, donc. Il n'existe pas aujourd'hui d'organisation de collecte, mais cela se met en place avec Adivalor.
Une filière de collecte et de recyclage se met en place avec Adivalor
L'interprofession Val'hor s'apprête à conclure un accord avec Adivalor, la société qui organise la collecte des déchets et le recyclage des déchets agricoles. Une phase test est prévue en Rhône Alpes et Bretagne, qui inclut tous les acteurs : producteurs, paysagistes, jardineries... "Nous espérons, si possible, commencer à organiser la collecte en juillet 2022", indique Mikaël Mercier.