Mammites, manque de lait... et si c'était les désordres électriques ?
Une vingtaine de participants à La Séguinière, le 18 janvier et autant à La Membrolle-sur-Longuenée, le 19, pour les journées organisées par le GDS. Le thème de l'électricité en élevage interpelle les éleveurs.
« Je ne comprenais pas. 10 % de mes vaches étaient touchées par des mammites, et la production journalière plafonnait à 25 kg de lait maximum. Nous avons fait faire des analyses de bouses, des analyses de panse, des analyses d'air... Cela n'a rien donné. Le vétérinaire est venu à plusieurs reprises », raconte Christophe Rétif, un des associés du Gaec de l'étang à la Membrolle-sur-Longuenée (commune nouvelle de Longuenée-en-Anjou). Et si ces dysfonctionnements étaient liés à des désordres électriques, à des courants dits vagabonds ou parasites ?, s'est alors demandé le vétérinaire. Il a proposé à l'éleveur de faire intervenir un géobiologue. Ce spécialiste a réalisé un diagnostic. « Nous nous sommes rendus compte de plusieurs problèmes. En salle de traite, les vaches recevaient des décharges électriques. Sur les points d'abreuvement, elles subissaient des décharges, ce qui fait qu'elles ne buvaient pas suffisamment et ne mangeaient pas assez non plus », poursuit Christophe Rétif.
Un investissement de 2 000 euros vite récupéré
L'installation électrique a été complètement revue : « entre l'intervention du géobiologue, environ 600 euros, et les travaux, - que j'ai réalisés moi-même sur trois semaines -, j'ai dépensé environ 2 000 euros. Je n'aurais jamais imaginé faire ce genre de travaux pour l'exploitation, mais deux ans après, je ne regrette pas du tout ». L'investissement a été récupéré
« en 3 mois ». Le bénéfice est clair pour l'élevage : « les vaches n'ont plus de mammites, elles font du lait, dans les 28 - 29 kg, et psychologiquement, on est mieux ! », témoigne Christophe Rétif, soulagé que ces problèmes électriques soient désormais corrigés.
Concrètement, une deuxième prise de terre a été installée dans la stabulation. Une tranchée a été creusée pour placer un fil de cuivre qui court sur une grande surface de la stabulation pour établir davantage de contacts avec la terre. Des points d'eau en profondeur, détectés par le diagnostic, créaient en effet des désordres électriques.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans l'Anjou agricole du 27 janvier 2017.