Aller au contenu principal

Mobilisation nationale du 3 septembre : des engagements pris

Pour la FNSEA et Jeunes agriculteurs mobilisés le 3 septembre, il ne s’agissait pas de demander à nouveau des aides mais d’inciter les pouvoirs publics à prendre les mesures conjoncturelles et structurelles nécessaires pour permettre à l’agriculture française de rester compétitive face à ses voisins européens.

Avec une mobilisation supérieure aux attentes – plus de 1700 tracteurs place de la Nation au lieu des 1000 annoncés - les agriculteurs qui se sont rendus au Palais Bourbon et à Matignon sont partis confiants présenter leurs revendications.
Avec une mobilisation supérieure aux attentes – plus de 1700 tracteurs place de la Nation au lieu des 1000 annoncés - les agriculteurs qui se sont rendus au Palais Bourbon et à Matignon sont partis confiants présenter leurs revendications.
© FNSEA/JA

Pour la FNSEA et Jeunes agriculteurs mobilisés le 3 septembre, il ne s’agissait pas de demander à nouveaux des aides mais d’inciter les pouvoirs publics à prendre les mesures conjoncturelles et structurelles nécessaires pour permettre à l’agriculture française de rester compétitive face à ses voisins européens.


Pour Jean-Marc Lézé, président de la FDSEA49 et FRSEA Pays-de-la-Loire, à la tête de la délégation ligérienne : « l’Etat a une grande part de responsabilité : la question du manque de compétitivité de l’agriculture et de l’agroalimentaire dépend des choix de l’Etat en matière de coût du travail (plus élevé en France), de normes excessives... la France est la championne d’Europe de la sur-transposition des règles européennes » .

 


Aux députés : « soyez à nos côtés »

Devant la centaine d’agriculteurs présents devant l’Assemblée nationale, le président de la FNSEA Xavier Beulin a rappelé la nécessité d’avoir des députés « davantage à nos côtés sur les territoires ». « Que fait-on à l’Assemblée nationale depuis trop longtemps ? On légifère, on contraint, on nous appuie sur la tête ! », a-t-il souligné, rappelant qu’il n’était pas normal que le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone ne se saisisse que maintenant du problème.

Pour la FNSEA et JA, des lois sont nécessaires par exemple en matière de simplification ou pour permettre aux agriculteurs de se regrouper pour construire des bâtiments. Une soixantaine de députés étaient présents à l’extérieur (une trentaine de Républicains, une vingtaine de socialistes et quelques députés d’EELV) pour afficher leur soutien et dialoguer avec les agriculteurs. Emmenés par Xavier Beulin et Thomas Diemer, président de JA, la délégation est venue rencontrer le président de l’Assemblée pour demander un changement de méthode de travail en évitant notamment les excès de zèle français dans l’élaboration de nouvelles normes.

« On ne demande pas un retour vingt ans en arrière au niveau environnemental », a expliqué Michel Dauton, président de la FDSEA de la Sarthe, à la sortie du rendez-vous. La demande principale était surtout de faire en sorte « qu’avant toute nouvelle norme, il y ait une estimation en matière de coût social, et une approche au niveau de la faisabilité dans la pratique de notre métier ».

Le Gouvernement renforce le plan de soutien

Une délégation s’est ensuite rendue à Matignon où les agriculteurs ont discuté pendant près de deux heures avec le Premier ministre Manuel Valls, en présence de Stéphane Le Foll. « Je veux dire au monde paysan que la France ne lâchera pas ses agriculteurs. Désespoir, humiliation, colère, nous les entendons. Nous y répondons. C’était l’objectif du plan de soutien de juillet. C’est l’objectif des mesures complémentaires que nous venons de prendre », a annoncé à l’issue de la rencontre le Premier ministre.


Un soutien qui entend se traduire dans les faits :

- par un renforcement du plan de soutien à l'élevage, à travers l'augmentation des crédits d’urgence annoncés en juillet : les prises en charge des intérêts d’emprunt atteignent à présent 100 millions d’euros pour 2015 et les prises en charges des cotisations sociales sont élevées à 50 millions d’euros ;

- pour permettre la restructuration de la dette des éleveurs : une année blanche (report total des annuités de 2015) sera proposée, et le Fonds d’allègement des charges (FAC) sera augmenté ;

- pour faire baisser les charges des agriculteurs : la cotisation minimum maladie sera alignée sur le régime des indépendants, soit « dès cette année, une baisse de près de 500 euros » pour les petites exploitations, a souligné le Premier ministre, ajoutant par ailleurs, qu’« un chantier sera ouvert pour que la fiscalité agricole prenne mieux en compte la volatilité des prix agricoles ».


Au-delà de ces mesures d’urgence, le Gouvernement prévoit de faire passer les soutiens publics à l’investissement à 350 millions d’euros par an pendant trois ans, en partie via les régions qui gèrent à présent le deuxième pilier de la PAC. « Chaque année, un milliard d’euros permettra de soutenir l’investissement dans les exploitations », a précisé Manuel Valls qui n’a pas manqué de souligner, en référence au montant demandé par Xavier Beulin, que « ce sont donc au total trois milliards d’euros en trois ans qui pourront être investis dans l’agriculture et l’élevage français ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois