Nash en route vers le Salon
L’éleveur du May-sur-Evre, Antoine Burot, amène une vache pour la première fois au Salon de l’agriculture à Paris. Nash, âgée de 2 ans 1/2, fait partie des 16 vaches sélectionnées pour le concours jersiais, le vendredi 28 février.
Avec ses 2 500 litres de lait produits à 110 jours de sa première lactation et ses taux moyens de 45 TB et 33 TP, Nash est l’une des vaches les plus performantes de l’élevage d’Antoine Burot. Cette femelle au nom de voiture américaine, fille de la vache Jeep et du taureau d’insémination danois Vj Link, est aussi dotée d’une belle mamelle et de solides aplombs. « Je l’ai proposée pour le concours, avec deux autres vaches, parce qu’elles m’ont tapé dans l’œil, tout simplement ! », explique l’éleveur des Mauges. Une autre vache en première lactation de l’élevage, Nation, sera suppléante.
Sélectionnée en décembre sous les yeux du jury de Jersiaise France, Nash prendra donc la route de Paris, mardi 25 février prochain.
Pour Antoine Burot, cette participation au Sia est une première. Il a déjà, en septembre dernier, mené plusieurs bêtes au National jersiais. « J’y ai terminé 4ème du prix d’élevage, ce qui est satisfaisant dans le cadre d’un concours national », se réjouit-il. Avant d’enchaîner ensuite sur le Space, où l’une de ses vaches, Muge, a terminé 2ème de sa section. Toutes ces expériences lui ont donné envie de poursuivre et de viser le
Salon de l’agriculture, qui comporte une dimension internationale. « Le salon, j’y suis allé une seule fois, en visiteur. Cette année, pour ma première participation comme éleveur, je vais y emmener toute la famille puisque ce sont les vacances scolaires ».
Ses motivations ? « J’y vais pour représenter la race, bien sûr, et aussi pour faire connaître mon élevage ». Antoine Burot élève une centaine de vaches laitières, sur 84 hectares, pour une production annuelle de 600 000 litres de lait. Il commercialise régulièrement des animaux auprès d’autres éleveurs, de toute la France. L’an dernier, il a vendu une dizaine de génisses amouillantes et 7 vaches en lait. Cette année, une quinzaine de vaches doivent partir ce mois-ci. La jersiaise, aux effectifs en développement dans le monde entier, est fort demandée. En témoignent ces demandes que l’éleveur ne peut pas toujours satisfaire mais qui montrent l’attractivité de la race : « j’ai eu un appel d’un Martiniquais, en décembre dernier, qui était intéressé par mes vaches, mais il aurait fallu organiser un transport par avion, cela ne s’est pas concrétisé ». Un éleveur turc l’a également contacté récemment, il cherchait à acquérir une cinquantaine de génisses à inséminer...