Lait
Normandes : du lait, mais aussi de bons aplombs
Le syndicat des éleveurs normands s’est réuni le 30 juin aux Verchers-sur-Layon.
Des vaches toujours aussi productives, mais plus solides. L’Organisme de sélection de la race normande souhaite donner plus de poids aux critères fonctionnels, aplombs, fertilité, cellules… “Les vaches normandes sont arrivées à un bon niveau, environ 8 000 à 9 000 litres. L’idée est de mettre un peu moins la pression sur la production”, explique Joseph Lambert, éleveur à Bégrolles-en-Mauges et président du syndicat normand 49.
Les orientations de la race ont été présentées, lors de l’assemblée générale du 30 juin, par Albéric Valais, le directeur de l’OS normande.
À cette occasion, les opportunités de marchés à l’export pour les génisses normandes ont été présentées aux éleveurs. “Il y a des marchés sur l’Algérie, sur la Suisse, détaille Joseph Lambert. Ces pays s’intéressent à la normande pour sa caséine”. Les génisses gestantes sont vendues via la coopérative Synergie Normande. Depuis le début de l’année, 330 génisses françaises sont parties en bateau pour l’Algérie. Avantages pour les
éleveurs : les animaux sont vendus jeunes, entre 18 et 23 mois en général, et ce débouché permet de dégager le marché intérieur et de maintenir les prix.
S. H.
Le Gaec du Bessonneau
Bonnes réserves grâce à l’irrigation
Le Gaec du Bessonneau (quota de 494 000 litres de lait et 120 hectares de surface) a opté pour la normande depuis les années 80, “pour ses taux et pour son produit viande intéressant”. L’exploitation est tenue par Marie-Thérèse et Dominique Léquippé et leur fils Sylvain, 28 ans. Elle a vécu une transition ces dernières années avec l’installation de Sylvain en 2007, suivie de la construction d’un nouveau bâtiment et d’une nouvelle salle de traite.
Cette année, l’élevage s’adapte aux conditions climatiques en entamant les réserves hivernales, faute d’herbe dans les prairies, en mettant les génisses à la paille. Sylvain Léquippé prévoit aussi, pour pallier le manque de foin, d’implanter du moha et du millet perlé, à la pousse rapide et aux valeurs alimentaires intéressantes, après la récolte de blé. “Je m’en servirai pour nourrir les génisses et je réserverai le foin aux vaches laitières”, précise le jeune éleveur. L’exploitation manque de foin, mais dispose de bonnes réserves de maïs ensilage, en attendant de pouvoir piocher dans la prochaine récolte. Sur les 120 hectares, 15 hectares, repris au moment de l’installation de Sylvain, sont irrigués par une réserve d’eau hivernale. L’agriculteur apprécie plus que jamais cet apport d’eau qui lui permet de voir les prochains mois avec une certaine sérénité.