Parler des pratiques : JA 49 rencontre le député Orphelin
Lundi 18 novembre, à l’invitation de Jeunes agriculteurs 49, Matthieu Orphelin, député de la 1ère circonscription du département de Maine-et-Loire, est venu échanger sur les sujets agricoles et notamment ceux liés à l’agronomie.
C’est à la Bohalle, sur l’exploitation de Denis Laizé, vice-président JA 49 que la discussion avec Matthieu Orphelin a eu lieu. L’objectif de cette rencontre était avant tout d’échanger autour d’un cas concret de mise en œuvre de l’agriculture de conservation des sols (ACS). « Il est important pour nous d’expliquer ce que l’on fait, comment et pourquoi on le fait. On peut parfois avoir une vision différente d’un même sujet et c’est important d’échanger sur nos points de vue », introduit Ludovic Roncin, président JA 49.
Remplacer le métal par les plantes
C’est au milieu de ses parcelles que Denis Laizé explique sa démarche. « Ce que l’on cherche c’est d’avoir le minimum d’impact sur la vie du sol. On parle bien d’agronomie ici. Pour que cela fonctionne, c’est un tout : la mise en place d’une rotation diversifiée, l’implantation de couverts végétaux d’interculture et la réduction du travail du sol. On remplace le métal de l’outil par les racines des plantes ».
Ces pratiques connaissent un réel engouement au sein de la profession agricole, freiné par l’interdiction programmée du glyphosate. « Il y avait un intérêt grandissant pour ces pratiques mais l’annonce de l’arrêt du glyphosate a tout cassé. En semis direct, il n’y a pas d’alternative et l’inconnu, l’incertitude ne poussent pas à s’engager dans ce système. Cet arrêt sera également problématique pour l’ensemble des agriculteurs conventionnels notamment pour la gestion des vivaces », souligne l’agriculteur.
Au-delà de l’agriculture de conservation
De nombreux échanges ont eu lieu tout au long de l’après-midi. « Au-delà de l’agriculture de conservation, ce que nous voulions aborder ce sont des problématiques plus larges comme le stockage du carbone, la biodiversité, les produits phytosanitaires, la gestion et le stockage de l’eau. Dans ce contexte d’agribashing, porté par une minorité militante et idéologique à forte caisse de résonnance médiatique et politique, nous avons voulu rappeler que le métier d’agriculteur est complexe. Il exige des connaissances et une vraie technicité qui ne doit pas être déconnectée des réalités économiques », souligne Ludovic Roncin.
Conscient de la nécessité d’expliquer la réalité du métier d’agriculteur et fort de cette deuxième rencontre avec un parlementaire du territoire, JA 49 invite l’ensemble des parlementaires, élus et partenaires à rencontrer et échanger avec les agriculteurs de leurs pratiques, sur leur exploitation.
E.G.