Aller au contenu principal

Plus de confort pour l’éleveur et pour les vaches

Le Gaec la Forêt de Longuenée construit un nouveau bâtiment, à Saint-Clément-de-la-Place. En fin d’année, il accueillera 120 montbéliardes qui produiront du lait bio. Au printemps, celles-ci seront nourries avec le foin séché dans le séchoir en grange accolé au bâtiment.

Les associés du Gaec de la Forêt de Longuenée travaillent à la construction de leur nouveau bâtiment pour leurs vaches laitières.
Les associés du Gaec de la Forêt de Longuenée travaillent à la construction de leur nouveau bâtiment pour leurs vaches laitières.
© AA

Matthieu Pichaud et David Gué n’ont pas de quoi s’ennuyer, en ce moment. Installés depuis janvier 2019, à Saint-Clément-de-la-Place, ils s’attellent à la construction du nouveau bâtiment pour les vaches laitières de l’exploitation. Les travaux ont débuté en février 2019. « La stabulation devrait être mise en route fin d’année 2019 », espère Matthieu Pichaud.
Le Gaec La Forêt de Longuenée élève 80 montbéliardes, ainsi que 25 charolaises, sur
165 hectares. « Nous sommes en conversion agriculture biologique depuis 2018. Fin 2019, les premiers litres de lait seront vendus en bio », précise l’éleveur. Avec ce nouveau
bâtiment, les agriculteurs souhaitent augmenter le troupeau de vaches laitières pour arrêter l’élevage allaitant. L’entreprise a un droit à produire de 400 000 litres de lait. « Aujourd’hui, nous avons une vieille stabulation avec 50 places. »

Des logettes ergonomiques
Le matériau principal pour le bâtiment ? Le bois. « Situé près d’une forêt, c’est ce qui se fondait le plus dans le paysage », note Matthieu Pichaud. Le nouveau bâtiment pourra accueillir 120 vaches. De 90 mètres de long, et 13 mètres de large, la stabulation a été conçue pour être divisée en 2 avec une séparation amovible. Il y aura 48 logettes d’un côté et 58 logettes de l’autre. Au milieu, un espace “salle d’attente pour la traite” pour accéder à la salle de traite sur le côté. « Avoir deux zones de logettes différentes permet faire 2 lots différents : les vaches en fin de lactaction d’un côté et celles en début  de l’autre pour éviter qu’elles se fassent chahuter ». Cette séparation permettra aussi de faire sortir les vaches en lot.  Pour les logettes, les agriculteurs ont opté pour un système paille. « Parce que le fumier reste l’engrais de notre exploitation », souligne l’agriculteur. Les futures logettes Oméga sont particulières, elles sont dites “ergonomiques”. Ces logettes ont été conçues par un pareur de Haute-Marne, Nicolas Fournier. à l’avant, elles n’ont pas de barre au garrot. Mais une ouverture en V. Cela permet de laisser passer la tête, et la partie basse est avancée pour laisser les épaules s’avancer pendant la phase de levée. « Ce concept permet à l’animal de pouvoir se relever en faisant la bascule comme il le fait naturellement, explique Matthieu Pichaud, qui a vu cette innovation au Space. « Couchée, la vache peut tendre ses pattes grâce à l’arrêtoire amovible. » Avec cet équipement particulier, les éleveurs espèrent réduire les pathologies liés à des logettes classiques.

Une salle de traite centrale
La nouvelle salle de traite sera une 2 x 12 en simple équipement avec 2 Dac de chaque côté de la salle de traite. « Elle va nous permettre de gagner du temps. » Aujourd’hui, l’exploitation est équipée d’une 2 x 5 avec double équipement. « A 2 personnes, il faut compter 1 h 30 de traite. » Avec le nouveau fonctionnement, comme la salle de traite est au milieu avec une zone d’attente, « on pourra faire la traite à une personne. Et il nous faudra 1 h - 1 h 15 maximum », estime
Matthieu Pichaud.

Un séchoir en grange
Accolé à la stabulation, dans  toute la longueur, un séchoir en grange est aussi en construction. « Nous voudrions qu’il soit en service pour la récolte d’herbe du printemps », précise l’agriculteur. Le but étant d’atteindre l’autonomie alimentaire. « Nous souhaitons ne plus apporter d’aliment conservé au troupeau pour une meilleure santé des vaches. Et pourquoi pas rentrer dans la filière lait de foin. » Dans 4 cases, le séchoir pourra accueillir 600 t de matière sèche de foin. Orientée plein Sud, la toiture est en bac acier de couleur sombre pour capter la chaleur solaire. Grâce à un système de double toiture, l’air passera sous le toit, absorbera de l’énergie solaire et se réchauffera. Deux ventilateurs  aspireront l’air réchaufffée pour l’insuffler en dessous des cases où sera stocké le foin. Et une griffe distribuera directement le foin dans le couloir d’alimentation. Une 5e case de 160 m3 a été prévue pour stocker la paille. « Le paillage se fera aussi grâce à la griffe », explique  l’éleveur laitier. L’idée : « réduire le passage du tracteur dans la stabulation. » A la clé, un gain de carburant et de temps. « Avec ces nouveaux aménagements, entre la disposition de la salle de traite et la griffe, une seule personne pourra s’occuper des animaux. Les 4 stalles de Dac vont aussi permettre de gagner du temps et surtout maîtriser les coûts de concentrés vu leur prix en bio. » Aujourd’hui, le concentré est distribué dans la mélangeuse. Coût total de l’investissement : 900 000 euros. « Sans compter tout le matériel de fenaison dont allons devoir nous équiper pour récolter l’herbe. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois