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Élevage
Porc : la coopération doit, d’urgence, restructurer les outils

Les éleveurs dénoncent le manque de stratégie de la filière porcine.

Gérard Bourcier attend “un signe politique fort de la part de la coopération”.
Gérard Bourcier attend “un signe politique fort de la part de la coopération”.
© AA

Alors que la branche porcine de la coopérative bretonne Cecab est en vente, la section porcine de la FRSEA réunie mercredi 21 septembre à Angers a rappelé une nouvelle fois la nécessité de restructurer l’ensemble de la filière. “En continuant de maintenir des outils qui tournent à 60, 70 % de leur capacité, voire parfois moins, on va droit dans le mur”, prévient Gérard Bourcier, président de la section. La restructuration prônée il y a dix ans par le rapport Porry n’a pas - ou pratiquement - pas eu lieu, et la production n’a pas évolué. Impossible alors d’être compétitif par rapport à une filière allemande par exemple, qui s’est restructurée de manière volontaire et qui, en outre, a des coûts de main-d’œuvre en transformation plus faibles qu’en France. Malgré les performances techniques croissantes de leurs élevages, les producteurs subissent cette politique et les cours bas qui y sont liés.

Des exploitations très endettées

Pour les producteurs, il appartient clairement “à la coopération” de prendre en main la restructuration. “Nous attendons un signe politique fort de leur part” a insisté le responsable professionnel. Cela implique du “courage politique”, car des outils devront être fermés de manière à ce que d’autres puissent tourner à pleine capacité. “Il y aurait l’équivalent de deux abattoirs en trop dans le Grand Ouest”, précise Gérard Bourcier. “Cela représente un coût social certes, mais si l’on ne fait rien, ce sont les emplois dans nos élevages qui risquent de disparaître. Beaucoup ne pourront pas passer le cap de la mise aux normes en 2013, faute de capacité d’investissement. Nos exploitations sont fortement endettées”.

Les producteurs veulent avoir leur mot à dire

Pour les représentants des producteurs, l’issue du dossier de la coop Gad-Cecab, est déterminante pour l’avenir de la production porcine française. Cette branche de la Cecab, par ailleurs productrice de lé-gumes, représente 60 000 porcs abattus par semaine, dans deux sites en Bretagne. Plusieurs propositions de rachat seraient parvenues au Ciri, Comité interministériel aux restruc-turations industrielles, qui donnera le feu vert aux négociations commerciales. La Cooperl serait sur les rangs. Des opérateurs privés français et étrangers, dont le groupe Bigard, seraient également candidats à la reprise. “Dans ce dossier, la FRSEA soutiendra un schéma dans lequel les producteurs ont leur mot à dire, résume Gérard Bourcier. C’est-à-dire un schéma coopératif, où plusieurs structures coopératives seraient impliquées”. Les éleveurs ne voudraient pas voir se reproduire le scénario de la viande bovine, avec la reprise de la Socopa par un groupe privé.


S.H.

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