Filière porc
Porc : à quand le sursaut ?
Trouver une ligne directrice commune à l’ensemble des acteurs.
Malgré les multiples alertes lancées par le maillon production, aucune stratégie ne semble se dessiner au sein de la filière porcine française pour sortir d’une situation plus que difficile. Alors que la majorité des éleveurs vient d’investir pour respecter la mise aux normes bien-être des truies, le prix du porc reste bien inférieur au coût de production.
Ce manque à gagner au niveau des élevages a commencé à se concrétiser par une baisse du nombre de porcs abattus sur la zone d’Uniporc Ouest de 3 % sur 2012, auquel vont s’ajouter les 2,3 % constatés à ce jour.
Cette diminution des effectifs à abattre aggrave le manque de rentabilité et de compétitivité des outils d’abattage qui pour la majeure partie fonctionnent seulement entre 70 et 80 % de leur capacité.
“Ce contexte très tendu engendre un manque de porcelets. En effet, des exploitations spécialisées en engraissement ne trouvent pas d’animaux pour faire fonctionner leur élevage. Cette situation nous inquiète car des importations de porcelets qui ne respecteraient pas les règles imposées aux éleveurs français pourraient apparaître. L’ensemble de ces éléments ne fait que renforcer le désarroi des éleveurs d’autant que l’avenir de la filière est suspendu à des égos de personnes. Cela rend difficile l’adaptation unanime d’un réel plan de sauvetage pour notre filière, ce qui est dommage”, déplore Gérard Bourcier, président de la section porcine de la Frsea Pays de la Loire.
Des opérations VPF
Au niveau régional, les membres du CRP (Comité régional porcin), réunis en conseil
d’administration le vendredi 20 septembre, veulent croire en la production porcine. Ils ont travaillé sur les actions qui pourraient être mises en œuvre dans le prochain programme d’aide au développement régional co-financé par l’Europe. Le dossier de l’affichage de l’origine des viandes notamment par le logo VPF a également été réactivé avec des opérations envers le consommateur programmées pour le début novembre.
“Le contexte est difficile et les éleveurs sont particulièrement inquiets, mais en tant que responsables, nous nous devons de poursuivre des actions en faveur de la production porcine, tant au niveau régional qu’au niveau national”, déclare Jacques Lemaître, président du CRP Pays de la Loire.