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Prix du lait : un troisième trimestre nettement à la hausse

Les négociations sur le prix du lait pour le troisième trimestre sont engagées. Mais les entreprises hésitent.

Les marchés sont actuellement bien orientés et les éleveurs laitiers ont donc des raisons
d'espérer une hausse sensible du prix du lait. Toutefois les entreprises sont encore hésitantes à suivre l’accord du 3 juin 2009.

Des marchés laitiers bien orientés
Au cours des derniers mois, les marchés des produits industriels ont retrouvé des niveaux élevés. La baisse de la production dans la plupart des pays producteurs a provoqué un assèchement des stocks accumulés en particulier en Nouvelle Zélande en 2008.Pour autant, l’Europe dispose de stocks de poudre conséquents et leur mise sur le marché peut encore réduire sensiblement la lisibilité du marché.Du côté des fromages allemands, la reprise espérée s'est faite attendre tout l'hiver mais retrouve son niveau de 2007 avant la flambée de l’été. Ces hausses commencent à se répercuter sur le prix allemand à la production de manière sensible.
Les producteurs français vont-ils enfin bénéficier de l’embellie ? Selon Alain Cholet, président de la Fédération départementale laitière (FDL), « oui d’autant que certains prédisent que le prix allemand pourrait rapidement reprendre les devants  mais attention, le retour à des prix élevés n’est peut-être pas pour demain car la Commission européenne peut “casser” la dynamique des produits industriels en déstockant massivement les stocks de poudre ».

Une production handicapée ?
Un autre débat a lieu : que doit produire la France ? Pour rappel, sur la campagne laitière 2009-2010, la France accuse une sous-réalisation record de près de 10 % de son quota et les concurrents européens en ont profité pour exporter massi-vement, d’autant que leur prix était plus bas.
La France est-elle encore capable de produire ? Certains, au sein de l’Europe, en doutent. En France, des voix s’élèvent pour relancer la production. Comment se positionnent les producteurs ?
Ce sont les sujets que la Fédération laitière du Maine-et-Loire souhaite aborder avec eux au cours de sa tournée régionale qui a débuté mercredi au Pin-en- Mauges et ce matin à Seiches-sur-le-Loir.
Faut-il produire plus et montrer à l’Europe que la France est toujours un grand pays producteur ? Si oui à quelles conditions ? Pour Alain Cholet « si le revenu des producteurs est bien le résultat d’un volume produit et d’un prix, encore ne faut-il pas sacrifier l’un pour l’autre ». Pour le responsable de la FDL, « l’interprofession doit donner un signal clair aux producteurs et le plus vite possible. Le ministre de l’Agriculture a demandé à l’interprofession d’expérimenter un
système de contractualisation. La campagne a démarré depuis presque un trimestre. Il est urgent de donner aux producteurs les règles du jeu ».
Pour autant, le président de la FDL souhaite présenter à ses adhérents sa vision des choses et recueillir leurs avis. « Il existe aujourd’hui différents projets, des coopératives, des entreprises privées et celui de la FNPL. Il faut en débattre, expérimenter sans a priori et adapter dans le temps si on veut inventer le bon système d’après quotas avant leur suppression », conclut-il.

Sylvain Daury

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