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économie
Prix et climat ont pesé sur les revenus des agriculteurs

AS 49 et la Chambre d’agriculture présentaient le 7 juillet, la plaquette d’information issue de l’analyse des revenus enregistrés lors des clôtures d’exercice survenues en 2013

Jean-Paul Piet et Denis Asseray ont présenté les références 2013 des entreprises agricoles en Sarthe, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique.
Jean-Paul Piet et Denis Asseray ont présenté les références 2013 des entreprises agricoles en Sarthe, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique.
© AA

Rechute. Après deux ans de hausse, la moyenne du résultat courant par Unité de travail agricole (UTA) est d’environ 17 600 pour l’échantillon de 2 440 entreprises agricoles suivies en comptabilité par le réseau AS et la Chambre d’agriculture, en Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Sarthe. Par rapport à l’étude des clôtures en 2012, c’est une chute de 25 % alors que dans le même temps, le capital nécessaire au fonctionnement d’une exploitation poursuit sa progression (275 400 en 2013, soit + 11 %).
Derrière les moyennes générales, se cachent des disparités selon les productions, mais la plupart des secteurs sont touchés. Ainsi, si l’élevage de bovins viande, voit son niveau de revenu se stabiliser à un peu moins de 16 000 /UTA, la baisse du prix du lait qui a affecté ces exercices se fait sentir dans les résultats, puisque la moyenne n’est plus qu’à 14 900 en 2013. Jean-Paul Piet, président d’AS49, précise : “Depuis la fin de 2013, le prix du lait plus favorable devrait permettre d’améliorer le résultat des exercices clôturés en 2014”, à l’inverse de la viande bovine, où “le prix est en baisse” et le tassement du prix des céréales tarde à se percevoir dans le coût des aliments. Ces derniers sont aussi un des facteurs qui expliquent la chute spectaculaire du revenu en aviculture qui “se passe de commentaire” : de 20 000 € en 2012, le résultat courant par UTA tombe à 4 100 €. 
“Il y a des soucis de remplissage des bâtiments et pour le renouvellement du parc”, détaille Jean-Paul Piet. Dans l’état actuel, “nous ne voyons pas bien d’où pourrait venir une éclaircie”, d’où la pertinence de mener un travail collectif pour améliorer les performances des filières avicoles (cf le billet de Nathalie Langereau, AA du 4 juillet).
En porc aussi, le revenu chute, surtout pénalisé par les mises aux normes et par le coût alimentaire. Entre la Faf et l’approvisionnement sur le marché, tous les systèmes ne sont pas impactés de la même manière, ce qui fait conclure au président d’AS 49, que, “les productions “hors-sol”, sont finalement de plus en plus liées au sol.”

 


Baptême du feu
pour les éleveurs caprins
Pour les éleveurs caprins, qui font leur apparition dans la synthèse annuelle, la baisse du prix de vente est un problème d’autant plus pénalisant que “sur notre département, il y a eu beaucoup d’installations ces dernières années” et que les éleveurs ont été confrontés à des campagnes fourragères défavorables du point de vue de la qualité des récoltes, qui impliquent une plus grande dépendance par rapport aux prix des concentrés.

Climat défavorable aux productions végétales
Du côté végétal, les semis perturbés en grandes cultures (2012 – 2013) et le tassement des prix ont induit une diminution du résultat courant par UTA de l’ordre de 10 000 € par rapport à 2012. À l’inverse, en production de semences, il a augmenté de plus de 5 000 € du fait d’une stabilité des prix face à une augmentation des surfaces implantées.
Pour les viticulteurs aussi, le climat (faible récolte en 2012 et saison végétative humide qui a nécessité plus de frais de protection) a joué un rôle dans la chute du résultat qui s’établit en 2013 à – 2 500 €, également mis à mal par des difficultés de commercialisation. Secteur qui s’en sort le mieux en 2013 : l’arboriculture, avec un résultat de 37 300 €/UTA qui confirme les deux années précédentes, après de nombreuses années difficiles qui ont vu la surface de vergers se réduire et lors desquelles “les entreprises se sont restructurées et professionnalisées”, analyse Denis Asseray, représentant la Chambre d’agriculture 49. En revanche, au sujet de l’horticulture, “j’ai bien peur que nous ne soyons qu’au début de la crise.” Plus que le climat printanier défavorable aux jardiniers ces dernières années, Denis Asseray met en avant la crise économique : “Le marché se tasse car avant d’acheter des fleurs, les gens pensent à s’acheter à manger.”
En résumé, plus de capitaux nécessaires et moins de revenus, à quoi il convient d’ajouter l’inquiétude commune à une grande majorité de producteurs : la réforme de la Pac, “défavorable à nos régions productrices”. Il plane donc “une grande incertitude sur l’avenir”, s’accordent les deux agriculteurs en conclusion de la présentation des références 2013 des entreprises agricoles.

 

Ronan Lombard

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