Produire et transformer en Bleu-Blanc-Cœur
Anne-Sophie Brouard est passée des cuisines à la salle de transformation. Installée en septembre 2019 sur l’exploitation familiale, elle y transforme 40 000 litres de lait par an, en Bleu-Blanc-Cœur.
Anne-Sophie Brouard est passée des cuisines à la salle de transformation. Installée en septembre 2019 sur l’exploitation familiale, elle y transforme 40 000 litres de lait par an, en Bleu-Blanc-Cœur.
La ferme du petit château est située à La Poitevinière, à 20 minutes de Cholet. 100 vaches laitières contribuent à produire 650 000 litres de lait annuels, grâce aux 60 ha de parcellaire et au travail des trois associés.
40 000 litres de lait transformés
La ferme du petit château est en démarche Bleu-Blanc-Cœur depuis 4 ans. Fruit d’un partenariat avec la laiterie LSDH, le lait qui n’est pas engagé dans la démarche Bleu-Blanc-Cœur est valorisé via “C’est qui le patron ?” « C’était une démarche assez naturelle pour l’exploitation, qui correspondait à nos manières de produire, sans labour, en extensif. On a une plus-value économique, mais aussi beaucoup de contraintes derrière », témoigne Anne-Sophie Brouard. « Il ne faut surtout pas s’engager dans Bleu-Blanc-Cœur pour l’aspect économique, mais pour les valeurs que l’on défend », assène-t-elle. 40 000 litres de lait sont transformés sur l’exploitation, à destination de la restauration collective pour moitié, et en vente directe pour le reste. La charte Bleu-Blanc-Cœur, pour sa part, impose des contraintes supplémentaires à l’élevage, mais pas pour la transformation. 2 % du chiffre d’affaires des produits vendus en Bleu-Blanc-Cœur doit cependant être reversé à l’organisme, un paiement pour pouvoir utiliser l’image du produit.
Une croissance à venir ?
Pourtant, le consommateur n’achète pas les produits d’Anne-Sophie Brouard car ils sont labellisés. « Notre clientèle n’est pas trop sensible à ça, elle recherche plus le côté local », témoigne-elle. Il faut donc expliquer ce qu’implique la démarche Bleu-Blanc-Cœur, à travers tous ces labels. « C’est vrai que la multiplication des informations n’aide pas le consommateur à s’y retrouver. En vente directe, on peut expliquer en quoi notre démarche est sincère et réelle ». Néanmoins, la démarche est de plus en plus reconnue, et la demande est croissante, spécialement en restauration collective. Avec la loi Egalim et la prise en compte des enjeux de société, la restauration collective scolaire a entamé une mutation ces dernières années. Pour le plus grand bonheur d’Anne-Sophie Brouard, ancienne responsable de cuisine. « J’ai travaillé durant 10 ans comme responsable de cuisine, notamment en restauration collective scolaire. J’ai vu le début de ce changement s’effectuer, et j’ai souhaité y contribuer en créant mes propres produits », témoigne-t-elle.