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Colloque Euroviti
Produits alternatifs bioagresseurs : la bataille n’est pas gagnée

Des produits alternatifs contre les bioagresseurs pour les pratiques culturales bas-intrants en viticulture.

Plus de 300 personnes ont assisté au colloque Euroviti sur les pratiques 
culturales bas-intrants.
Plus de 300 personnes ont assisté au colloque Euroviti sur les pratiques
culturales bas-intrants.
© AA

De nombreux thèmes et techniques ont été abordés le 19 janvier, lors du colloque Euroviti du Sival, consacré aux “Pratiques culturales bas-intrants” : le transfert des produits phytosanitaires vers les eaux de surface, l’enherbement du cavaillon, les toiles végétales de paillage, le programme de recherche Écoviti (lire ci-dessous), les impacts économiques des pratiques bas-intrants et le logiciel Viticoût (1) de l’IFV (Institut français de la vigne et du vin).
Concernant les produits alternatifs de traitement, Nicolas Aveline, de l’IFV Bordeaux-Aquitaine, souligne : “En feuilletant les pages de l’index phytosanitaire, on ne trouve que très peu de produits alternatifs stricts homologués contre des maladies de la vigne. C’est pourtant un sujet très porteur et fortement attendu par les viticulteurs”.

Diversité et variabilité
Les produits alternatifs (dits aussi produits de bio-contrôle, lire p. 6) sont très divers dans leur nature, mais aussi dans leur mode de fonctionnement. Certains ont une action directe (fongicide, insecticide), d’autres agissent par répulsion ou compétition, d’autres en stimulant les défenses naturelles, d’autres encore ont un mode d’action inconnu.
Ce que retient le spécialiste est que l’on dispose encore de très peu de références “de terrain”, et lorsqu’elles existent, elles ne montrent qu’une efficacité partielle de ces produits. “On constate un gros problème de transfert du laboratoire, où leur efficacité est prouvée, aux conditions de production”.
C’est le cas des “stimulateurs de défenses naturelles de la vigne”, qui s’appuient sur des résultats positifs obtenus depuis dix ans en laboratoire. Toutefois, les essais en conditions réelles ont montré des résultats “décevants et inadaptés”. “Ils sont souvent très fluctuants, selon le millésime et les parcelles. Il manque des informations pour cons-truire des stratégies de traitement”. C’est pourquoi, de nouvelles expérimentations sont conduites, comprenant des mesures optiques de la vigne, qui vont être en mesure de dire si la plante a reconnu son stimulateur  et a mis en place ses défenses. “Ces mesures nous permettent d’avoir un indi-cateur de terrain”.
D’autres expérimentations ont été conduites sur les PNPP (Préparations naturelles peu préoccupantes) en particulier par l’Itab (Institut technique de l’agriculture biologique). Là encore, le problème de variabilité des résultats s’est fait jour, lié peut-être aux conditions de préparation des produits (notion de “recettes”).
“L’usage passera par une intégration de ces substances avec d’autres solutions alternatives au sein d’une stratégie globale de traitement”, estime Nicolas Aveline. De nombreux travaux de recherche seront nécessaires, et des initiatives se mettent en place dans presque tous les vignobles : “les progrès seront lents et ils relèvent d’un effort à long terme”, conclut Nicolas Aveline.

Catherine Perrot
(1) www.viticout.com
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