environnement
Programme régional nitrates : une pause
Les responsables alertent le préfet de Région sur le programme.
FRSEA, JA et Chambre d’agriculture rencontraient le préfet de Région lundi dernier. La délégation, menée par Joël Limouzin, souhaitait l’alerter sur plusieurs points.
D’abord, le cadre national a pris du retard. Dans l’attente de précisions, “nous souhaitons faire une pause dans la concertation régionale”, a demandé le président de la FRSEA. Un rendez-vous avec les ministères de l’Agriculture et de l’Écologie est notamment prévu mi-juillet. “Il ne faut pas avancer trop vite, au risque de nous trouver en décalage par rapport au programme national. Prenons du recul, et utilisons toutes les marges d’adaptation que le cadre national nous laissera.”
Épandage : le préfet de Région décidera
Il a été question notamment du calendrier d’épandage : l’arrêté national en projet propose des interdictions d’épandage de lisier dès juillet avant céréales et dès octobre sur prairies. Mais la décision de les appliquer ou non dans les Pays de la Loire revient au préfet de Région. Ce dernier s’est montré ouvert à la discussion : “J’ai bien noté vos demandes à ce sujet, notamment pour les prairies. Trouvons ensemble des solutions sur la base d’arguments agronomiques”.
D’autre part, la méthode de travail : les responsables ont insisté sur la nécessité de partager les données de qualité de l’eau et les critères utilisés, avant de proposer des zones renforcées et le programme d’actions. Le choix des critères de classement est primordial pour définir les Zac* à maintenir ou non en zones d’actions renforcées. Le directeur de la Dréal** s’est accordé à dire : “il faut donner quitus là où la situation s’est améliorée”. Reste à se mettre d’accord sur l’interprétation des données.
“Ne soyons pas plus restrictif que le national”
Frédéric Vincent, président des JA, a rappelé : “Le programme national est déjà un renforcement par rapport aux programmes précédents. Il faut bien avoir en tête aussi que des exploitations, dans les nouvelles zones vulnérables, vont avoir beaucoup de nouvelles règles à intégrer. Il y a aussi des particularités à prendre en compte, notamment les sols argileux.” Et Joël Limouzin de conclure : “Ne soyons pas plus restrictifs que ce qu’impose le programme national”.
Les échanges avec l’administration se poursuivent dans les départements sur l’analyse des anciennes Zac et captages. Un travail de partage des données qualité de l’eau va aussi être conduit. Les négociations régionales proprement dites ne reprendront qu’à la rentrée.