Quand ramasser les pierres n’est plus un calvaire
Une cinquantaine de personnes ont découvert la ramasseuse de pierres Scorpio 550 de chez Elho, jeudi 10 septembre, à Lézigné.
Une cinquantaine de personnes ont découvert la ramasseuse de pierres Scorpio 550 de chez Elho, jeudi 10 septembre, à Lézigné.
Finie la corvée de ramassage de cailloux à la main dans les champs avec la machine Scorpio
550. La ramasseuse de pierres du constructeur Ehlo était en démonstration, jeudi 10 septembre, à Lézigné. Cette présentation était organisée par le concessionnaire Soreau Agri de Durtal. « Attelée à un tracteur de 110 CV minimum, Scorpio 550 ramasse sur une largeur de 5,60 m toutes les pierres de 5 à 50 cm », explique Emmanuel Rouillé, chauffeur et démonstrateur de la société Jeulin*. Le fonctionnement ? De chaque côté, 2 endaineurs ramènent les pierres au centre de la machine. Au centre, un rotor principal d’un diamètre de 1,80 m “attrape” les pierres
et les projette en passant par une grille de calibrage. Les pierres sont stockées dans une trémie acier Hardox de 2,80 m3. Cette trémie peut s’élever à 2,70 m de haut pour l’évacuation des cailloux. Le débit de chantier ? « On ramasse environ 90 tonnes de pierres à l’heure », estime Jean-François Thomas, inspecteur commercial Jeulin de la région Centre Ouest.
« Cette ramasseuse est facile d’utilisation. Elle est autonome. L’agriculteur n’a qu’à régler la profondeur de travail », précise le chauffeur. Coût du matériel : 75 000 euros.
Faire d’une pierre deux coups
Pour bien réussir le chantier de ramassage, un sol sec est indispensable.La meilleure période se situent soit au printemps - « après le labour et avant un semis de maïs », précise Aurélien Papillon, inspecteur commercial Jeulin - soit l’été après la moisson. La principale contrainte réside dans la préparation du sol. « L’idéal est de passer la machine après la récolte de colza. La paille se brise facilement », explique Aurélien Papillon. Le mieux étant de passer un coup de déchaumeur avant le chantier. Pour bien décoller les cailloux, l’inspecteur commercial préconise un coup de herse. Le but étant d’avoir le moins de débris possible à la “récolte”. Surtout si l’agriculteur a l’intention de vendre ses pierres. Elles peuvent être vendues 5 à 10 euros la tonne. « Un client a vendu toutes ses pierres pour la construction d’un parc éolien », cite pour exemple Emmanuel Rouillé. D’autres les vendent ou s’en servent pour l’empierrement de chemins ruraux ou des travaux de remblayage...
Outre l’aspect pécunier, le ramassage de pierres a d’autres intérêts. Il limite l’usure du matériel
à dents et des pneus, surtout dans les terres à silex et réduit les di icultés d’implantation
de certaines cultures.
Commercialisées depuis 2017, plus de 50 machines sont en fonctionnement en France.