Élevage
Rester performant, malgré la crise
Vincent Chatelier économiste à l’Inra, interviendra lors de l’assemblée générale de Bovicap conseils. Interview de son président, Dominique Davy.
Bovicap conseils tient son assemblée générale la semaine prochaine, jeudi 25 mars, au parc expo d’Angers. Quel en est son objet ?
Dominique Davy : la journée va se dérouler en deux temps. Le matin, les trois commissions (lait, viande et caprin) vont se retrouver pour travailler avec les responsables des commissions de Loire-Atlantique. L’objet de cette rencontre est de mettre au point l’organisation de la future fusion entre nos deux départements (offres de service), fusion qui est prévue le 1er janvier 2012.
Pourquoi une telle fusion ?
Notre objectif premier est de préparer l’avenir puisqu’il faut bien se rendre compte que le monde agricole évolue et que l’incidence démographique, par les départs en retraite, jouera sur le nombre des exploitations. Nous voulons donc recentrer nos forces et nos compétences, en terme d’organisation, de formation des conseillers, de gouvernance, afin d’être toujours aussi pertinents pour répondre aux besoins des éleveurs. Mais cette mutualisation de moyens ne se fera pas au détriment de la proximité. Les éleveurs auront toujours les mêmes conseillers comme interlocuteurs. J’ajoute que cette nouvelle organisation vise aussi à maîtriser, voire à diminuer les coûts pour la structure, et aussi pour les exploitations.
L’après-midi fera place au débat ?
Dans cette période d’évolution, donner la parole à un économiste de l’Inra permet d’avoir une meilleure vision de projets pour la Pac 2013. C’est Vincent Chatelier, économiste, qui évoquera les perspectives à moyen terme pour nos productions.
Quel rôle peut jouer Bovicap conseils dans ce contexte d’évolution ?
Notre rôle est d’informer largement et précisément sur le nouveau contexte, de faire réfléchir sur les orientations que
doivent prendre les exploitations. Parallèlement, les conseillers interviennent sur les aspects techniques, en lien avec le réseau des chambres d’agriculture pour optimiser les résultats.
Que répondre à ceux qui, en proie aux difficultés, envisagent de renoncer au contrôle de performance ?
Je suis conscient des difficultés et c’est en ce sens que le conseil d’administration a décidé de ne pas augmenter les tarifs en 2010. Car renoncer à Bovicap conseils, c’est renoncer à gagner en performance, ce qui est la dernière chose à faire en temps de crise. Je fais confiance aux éleveurs : en 2009, la majorité des adhérents a pu acquitter son adhésion et les prestations.
Mais il reste du monde à convaincre…
La production laitière adhère à 90 %. En caprin, le taux d’adhésion est important lui aussi, plus de 85 %. Reste la viande bovine : 35 % des élevages seulement adhèrent à Bovicap. C’est insuffisant, bien que depuis deux ans, des efforts ont été consentis avec les OPA. Car je reste persuadé, preuves à l’appui, que le contrôle de performance est l’un des leviers de l’amélioration du revenu, via l’amélioration du cheptel. Et je voudrais en convaincre tous les éleveurs de viande bovine.
Recueilli par M.L.-R.
La FDSEA, convaincue des enjeux du contrôle des performances pour les filières animales et de l’intérêt de travaux prospectifs de Bovicap, encourage ses adhérents, adhérents de Bovicap, à participer nombreux à cette assemblée générale.