Aller au contenu principal

Fenaison
Réussir l'enrubannage et l'ensilage d'herbe

La fauche est un mal nécessaire. Un mal car tout fourrage récolté, non seulement coûte* beaucoup plus cher que l’herbe pâturée mais en plus est de moins bonne valeur nutritive. Nécessaire car la pousse de l’herbe varie beaucoup plus que l’appétit des ruminants.

© AA

l’enrubannage, de l’ensilage ou du foin, ce qui influence le plus la valeur alimentaire c’est le stade des plantes au moment de la fauche. Autrement dit, la valeur alimentaire du fourrage récolté est avant tout déterminée par celle de l’herbe verte au moment de la fauche. Les valeurs d’UFL et de PDI évoluent de concert : plus le stade avance, plus elles se dégradent, et cela de plus en en plus vite. Ceci est surtout valable au 1er cycle, au cours duquel les graminées épient. A l’inverse, le rendement augmente avec l’âge et l’avancement du stade.

UN COMPROMIS ENTRE QUALITÉ ET QUANTITÉ

Il s’agit donc de trouver le meilleur compromis entre qualité et quantité. Ce choix se fait en fonction de vos objectifs : quelle qualité recherchez-vous ? A quels animaux ce fourrage est-il destiné et quel rôle tient-il dans la ration (protéine, fibre…) ? Quelle quantité souhaitez-vous récolter ?
Pour le 1er cycle, la quantité d’éléments nutritifs récoltée à l’hectare (ex. UFL/ha ou PDI/ha) est maximale :
- en tout début d’épiaison pour les graminées, c’est-à-dire dès que quelques épis apparaissent,
- au stade « boutons floraux » pour les légumineuses.
Cependant, récolter le plus d’UF et de PDI à l’hectare n’est pas forcément votre objectif.

LA TECHNIQUE DE FAUCHE PRIME SUR LE MATÉRIEL

Après le stade, vient ensuite la technique de fauche. L’herbe coupée continue à respirer, ce qui lui fait perdre des sucres solubles donc des UFL. La rapidité de séchage a plus d’impact sur la valeur de l’herbe récoltée que la teneur en sucres de l’herbe verte au moment de la fauche. Nos conseils :
- faucher le matin afin que le fourrage bénéficie de la journée pour sécher le plus vite possible ;
- faner immédiatement après la fauche ;
- pour conserver au mieux les feuilles des légumineuses, travailler de préférence dans la rosée du matin.
Des méthodes non contradictoires avec ces conseils permettraient d’augmenter la teneur en sucres : ne pas faucher dès le 1er jour de beau temps mais le lendemain, se référer au calendrier lunaire, etc.

ATTEINDRE LE TAUX DE MATIÈRE SÈCHE OPTIMUM
La qualité du fourrage ne peut être maintenue que s’il se conserve bien. Pour cela, le taux de matière sèche (MS) est crucial :
- ensilage : pour obtenir 25 à 35 % de MS, il faut préfaner. Un bon dimensionnement du silo permet un avancement assez rapide : 15 cm d’avancement/jour en hiver.
- enrubannage : A plus de 50 % de MS, le fourrage à l’aspect du foin mais les brins ne cassent pas. Une fauche trop basse favorise la contamination du fourrage par la terre : il doit rester au minimum 8 cm de chaumes, soit à peu près la longueur des doigts.
D’une manière générale, le préfanage dégrade l’énergie tandis que la fermentation dégrade la protéine. Les analyses ont montré qu’il vaut mieux sécher un peu plus qu’un peu moins, pour gagner sur la protéine.
Il est du coup nécessaire de rajouter quelques tours de plastiques pour éviter les moisissures sur l’extérieur des boules.
L’analyse de la valeur alimentaire de vos fourrages vous permet d’adapter la complémentation.

*Retrouvez les coûts des fourrages sur le site PEREL : www.perel.paysdelaloire.chambagri.fr

 

Les chiffres clés des différents chantiers de récolte
  Ensilage brins courts (3 cm)  Enrubannage 
 Seuil minimum de MS à obtenir                      30%          50 % 
Nombre de jours de séchage
au sol par beau temps
                 0.5 jours       2 jours

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois