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Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à Paris. Une première pour l'éleveur du Baugeois, qui vient couronner trente ans de travail génétique.

Comme un clin d'œil à son début de carrière de sélectionneur, on retrouve dans l'ascendance de Roosevelt la souche d'Hexagone. "C'était un taureau né chez Henri Berthelot, éleveur vendéen. Et c'est la première origine que j'ai travaillée dans mon troupeau", rappelle Thierry Hamard, heureux co-propriétaire de l'animal sélectionné pour concourir dimanche 23 février dans le cadre du Salon de l'agriculture, à Paris. Ce reproducteur charolais de 4 ans, fils d'Opium x Marley, a déjà de nombreuses plaques à son actif : il a été sacré grand champion au Mans en 2024 après avoir reçu le prix d'honneur junior au Mans et à l'inter-régional de Chemillé-en-Anjou en 2023.

5 jours sur place

Pas besoin de dressage pour cet habitué des podiums donc. Cette sélection impose néanmoins une préparation spécifique : des prises de sang obligatoires pour le contrôle sanitaire (IBR, BVD et MHE) avant d'entrer dans le hall d'exposition de la porte de Versailles, des achats d'aliments pour nourrir l'animal les 5 jours sur place et l'organisation du déplacement. "Nous nous arrangeons avec les collègues vendéens pour le logement et le transport : ça permet de diminuer les coûts", rapporte l'éleveur. En amont, sur son exploitation, il conserve ses habitudes d'avant concours. Roosevelt est placé en box individuel, bien paillé " pour éviter qu'il ne s'abîme et se salisse trop", avec une ration augmentée (passant de 15 à 24 kg par jour) et complétée avec des minéraux pour le fortifier. "À Paris, les conditions de logement pour les animaux ne sont pas faciles : froid la nuit et chaud le jour. Et on les lave tôt le matin : il faut qu'ils soient résistants", souligne Thierry Hamard.

10 reproducteurs par an

Installé en 1995 à Baugé-en-Anjou (Cheviré-le-Rouge), l'éleveur, associé du Gaec de la Contraie, conduit un atelier allaitant de 60 vêlages, dans un système herbager. Naisseur, il n'engraisse que les réformes. Il conserve 20 femelles pour le renouvellement et vend les génisses supplémentaires à un éleveur voisin qui les engraisse pour la vente directe. Les broutards sont envoyés chez un engraisseur sarthois. "Mais je garde environ 10 reproducteurs par an", précise Thierry Hamard qui oriente sa sélection vers un profil d'animal "plutôt mixte viande, mais aussi avec du lait et vêlage facile". La participation aux concours est un moyen de rencontrer des acheteurs.

Roosevelt, avec ses notes hautes en Isevr (116), Ivmat (115) et facilité de naissance (92) l'a donc séduit et l'a poussé à l'acheter, il y a 3 ans. Un achat en commun avec Jean-Marc Bouvet, un ami et éleveur sarthois de longue date, d'où sont issus aujourd'hui une cinquantaine de produits. "En 30 ans, nous avons eu plusieurs reproducteurs en co-propriété. D'ailleurs nous venons de réinvestir", annonce Thierry Hamard.

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