ELEVAGE
Sécuriser son système fourrager grâce à l’ensilage du méteil
A Marigné, depuis plus de 10 ans, Sébastien Valteau récolte les mélanges céréaliers en ensilage. Le méteil
ensilé sert pour la ration d’entretien de son troupeau de vaches allaitantes.
A Marigné, depuis plus de 10 ans, Sébastien Valteau récolte les mélanges céréaliers en ensilage. Le méteil
ensilé sert pour la ration d’entretien de son troupeau de vaches allaitantes.
« Ensiler les méteils est un des moyens pour sécuriser mon système fourrager. La culture de légumineuses trèfle violet et luzerne en est un autre », explique Sébastien Valteau, éleveur de vaches allaitantes. A Marigné, il conduit un élevage naisseur de parthenaises en agriculture biologique. Sur les 84 hectares de l’EARL Edelweiss, entre 5 et 15 hectares peuvent être consacrés au méteil. L’agriculteur produit aussi des semences bio sur une quinzaine d’hectares.
Un mélange équilibré
Depuis une dizaine d’années, l’EARL implante des mélanges 50 % céréales - 50 % protéagineux. « Cette année, il y a 90 à 100 kg de triticale, 80 kg de féverole et 5 kg de vesce par hectare », précise l’agriculteur. Certains éleveurs souhaitent obtenir un fourrage riche en protéine. Au semis, la part de protéagineux devra être plus élevée. Sébastien Valteau, lui, cherche un fourrage équilibré pour la ration hivernale d’un tiers du troupeau : génisses de plus de 15 mois et vaches gestantes. « En général, je donne 50 % de méteil ensilage avec 50 % de foin de luzerne-trèfle violet plus minéraux et vitamines. »
Cette année, le méteil sera récolté d’ici une dizaine de jours. Pourquoi une date si tardive d’ensilage ? « J’attends que le grain de la céréale soit pâteux. Je cherche l’optimum entre le rendement et la qualité du fourrage. » Ce sont les céréales immatures qui l’intéressent particulièrement.
« Ce type de mélange me permet d’obtenir une ration d’entretien à moindre coût », estime l’éleveur. Sébastien Valteau apprécie aussi dans cette culture la facilité de conduite. « On sème et on ensile. C’est tout. » Chaque année, les rendements se maintiennent : entre 8 et 10 t MS/ha.
Un levier pour maintenir des parcelles propres
C’est l’entreprise de travaux agricoles Agrimaine qui réalise le chantier d’ensilage. « L’entrepreneur a équipé son ensileuse d’une tête de récolte adaptée : une coupe Direct disc », souligne l’agriculteur. Lors de l’intervention de l’ETA, au besoin, l’ensileuse peut aussi passer dans des parcelles de semences de céréales. « S’il y a des zones trop sales, je préfère ensiler. »
0 à 20 % de la surface consacrée à la multiplication de semences peuvent être ainsi récoltés. Au-delà d’augmenter sa quantité de fourrage, « cette technique me permet de réduire le salissement de mes parcelles pour les années suivantes. »
Cette année, la culture a été semée autour du 20 octobre. « Ce sont mes premières céréales semées. J’essaie de le faire le plus tôt possible pour avoir une bonne couverture du sol et favoriser le développement végétal. » Après récolte, « je peux éventuellement, implanter un sorgho ou un sarrasin en fonction de l’état de la parcelle et des réserves hydriques de l’année. »