Semences : une production globalement stable
Alors que le Gnis vient de rendre son rapport annuel national pour la campagne 2015-2016, les chiffres de la récolte 2016 concernant les Pays-de-la-Loire commencent à tomber.
L’heure du bilan a sonné pour le Gnis qui sort les premiers chiffres régionaux pour la récolte 2016. Avec 30 209 hectares de production de semences et de plants dans les Pays-de-la-Loire, la région se place en leader dans le Grand Ouest (Pays-de-la-Loire, Bretagne, Ex-Basse-Normandie et Ex-Poitou-Charentes). Cette superficie totale, qui représente 8 % de la superficie nationale a diminué de 1 % par rapport à 2015. Un chiffre, en baisse certes, mais qui doit être comparé à ses voisins. En effet, si la Bretagne n’enregistre pas de baisse, l’ex-Basse-Normandie et l’ex-Poitou-Charentes voient leurs surfaces de production baisser respectivement de 11 et de 13 %. Un chiffre qui s’explique en partie par la baisse de la demande en céréales hybrides (particulièrement consommatrices de sols), mais aussi dû à la crise et à un stock important chez les opérateurs.
Les céréales et le maïs en baisse
Au sein de la région, les surfaces de production ont connu plusieurs changements. La surface dédiée à la production de semences de maïs avait connu une baisse spectaculaire en 2015, qui ralentit en 2016. « La baisse des marchés européens et notamment celui de l’Allemagne ainsi qu’un stock disponible important dans les entreprises a entraîné une baisse de la surface de production de semences sur tout le territoire français de 10 à 15 %, explique Vincent Poupard, délégué régional pour le Gnis Grand Ouest. Cette baisse est cependant moindre dans les Pays-de-la-Loire.
Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 13 janvier 2017.
La filière semences en France
Avec 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et une balance commerciale excédente de 904 millions d’euros en 2015-2016, la France est le premier producteur européen de semences d’espèces agricoles. Le marché intérieur reste le débouché le plus important du secteur avec 1,8 milliards d’euros. Cela en fait le 3ème marché intérieur au monde derrière la Chine et les états-Unis. Pour ce qui est des exportations, la majorité (1,1 sur 1,5 milliards d’euros) est à destination de l’Europe des 27, le reste (0,4 milliard d’euros) étant réparti entre les autres pays du globe dont la Russie et l’Ukraine. Si la France occupe une place importante dans le marché de la semence, force est de constater que toutes les productions ne sont pas au même niveau concernant l’export. Ainsi, seul 7 % du chiffre d’affaires des semences de céréales à paille et de protéagineux et 12 % des productions fourragères sont dûs au marché extérieur alors que 59 % du chiffre d’affaires des semences de maïs et de sorgho se fait sur l’export. Grand vainqueur de la campagne 2015-2016, les productions potagères et florales qui enregistrent 61 % de leur chiffre d’affaires en exportation, soit 16 % de plus en un an.