Sia : ambiance pré-électorale
Contrairement aux éditions précédentes, le président de la République a consacré toute la matinée de samedi 25 février à écouter et à discuter avec les éleveurs.
Pour le dernier Sia de son mandat, le président de la République a effectué une visite marathon.
Les éleveurs et leurs représentants ont rappelé au président candidat les difficultés liées aux charges d’exploitations, à l’installation des jeunes, aux réglementations sanitaires, aux conditions d’élevages dans les zones défavorisées ou encore à l’export. Sur ce dernier point, Nicolas Sarkozy a expliqué qu’il “ne voyait pas de raison de ne pas pouvoir exporter “ avant d’insister sur le fait que “la TVA emploi, c’est pour vous que je l’ai fait”. “Cette TVA, ça ne va pas changer le monde”, s’exclamait un éleveur. Xavier Beulin a rappelé au président que la mesure TVA emploi, telle qu’existante aujourd’hui, “peu d’agriculteurs en profitent. Nicolas Sarkozy a précisé que la question était ouverte afin de pouvoir en faire profiter plus d’agriculteurs”. Sur l’installation des jeunes, alors que les représentants agricoles souhaitent ardemment des mesures supplémentaires, le président a bien fait comprendre qu’il “ne voulait pas créer de nouvelle niche sur ce sujet. C’est une question à traiter dans le cadre global de l’emploi”.
Visite de 4 heures
Dans la partie du hall 1 où se trouvent les porcs, Jean-Michel Serres, président de la FNP, a rappelé au président les problématiques du moment pour sa propre filière : harmonisation de la réglementation environnementale et installation classée. “La France aborde la compé-tition avec d’autres grands pays producteurs avec de vrais handicaps sur ces sujets”,
précise-t-il au passage. Même scénario au passage du stand des produits laitiers. Henri Brichart, président de la FNPL, a signalé les difficultés à mettre en œuvre la contractualisation “avec certains industriels qui compliquent les choses”. Ce sur quoi le président a répondu : “J’ai fait mon boulot au niveau du droit de la concurrence. Pour le reste, ce n’est pas de ma faute”. Idem sur la question production - environnement et le sujet des pâtures sans animaux dessus.
Nicolas Sarkozy sera aussi interpellé par les responsables de la filière fruits et légumes. “Nous avons toujours un problème avec les charges patronales et les charges salariales sur les permanents. Elles doivent baisser” précise Jacques Rouchaussé, secrétaire général de Légumes de France.
Dimanche, c’était au tour de François Bayrou de parcourir les allées et les pavillons du Salon de l’agriculture. Mardi, dès 6 h 30, c’est François Hollande qui se présentait à la porte de Versailles. Les candidats à la présidentielle devraient se succéder tout au long de la semaine.
THIERRY MICHEL
LA VITRINE DE L'ANJOU
• Les produits de l’Anjou étaient présents toute la semaine sur le salon avec le stand du Conseil général de Maine-et-Loire. Fleurs, vins, légumes, viande bovine, Oie d’Anjou, crêpes au quinoa... et animations non stop sur le stand “L’avenir pousse en Anjou”.