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International
Sommet international des JA autour de l’agriculture familiale

Les JA France ont invité 14 jeunes agriculteurs des pays en développement à venir rencontrer sur le terrain leurs homologues français.

Avant de se rendre près de Bordeaux pour le sommet international des JA, Anis Sendi a découvert le Maine-et-Loire. Le JA Mathieu Delanoë l’hébergeait et lui a fait visiter des exploitations comme la ferme auberge de Yannick Gohier, au Tremblay.
Avant de se rendre près de Bordeaux pour le sommet international des JA, Anis Sendi a découvert le Maine-et-Loire. Le JA Mathieu Delanoë l’hébergeait et lui a fait visiter des exploitations comme la ferme auberge de Yannick Gohier, au Tremblay.
© AA

JA et Afdi lancent le premier sommet international des JA, à Bordeaux le 4 septembre, lors des Terres de Jim. “L’Onu ayant déclaré 2014 année internationale de l’agriculture familiale, le Sommet insistera sur l’importance et les atouts de l’agriculture familiale, confrontera les problématiques et les solutions, en définira les enjeux”, explique Thomas Diemer, président JA. Pour l’occasion, 14 jeunes agriculteurs de pays en développement ont fait le déplacement.


Un manifeste 
Parmi eux, Anis Sendi, un jeune agriculteur de Tunisie. Plus précisément, dans la région de Gafsa, située à 300 km de la capitale. L’organisation agricole régionale qu’il préside n’existe que depuis 2011, “parce qu’avant, on n’avait pas le droit”, explique-t-il. Mais ça ne l’empêche pas d’avoir des idées à défendre. D’ailleurs, invité par les JA et l’Afdi, il rencontrera ses homologues français pour échanger, partager les expériences et les savoirs, observer le modèle français, l’organisation des JA, les mécanismes d’aide et d’installation… Avec 60 nationalités représentées,  le sommet aboutira à la signature d’un manifeste international. “à nous ensuite de défendre ses valeurs auprès de nos dirigeants”, explique Anis. Le manifeste déclinera des mesures pour favoriser l’installation des jeunes, garantir l’accès aux moyens de production, et reconnaître les externalités positives tant sociales que environnementales de l’agriculture familiale.
En Tunisie, avec un fort taux de chômage chez les jeunes, devenir agriculteur n’est pas une vocation mais plutôt un choix par défaut. Comme pour Anis : “je suis diplômé d’un bac + 4 en électronique, mais je ne trouvais pas de travail… J’ai donc décidé de reprendre l’exploitation familiale.” à Sened, il cultive 8 hectares de pistaches et 10 hectares pour la production d’huile d’olive.
Dans son pays, la profession s’organise depuis peu. Et Anis souhaite voir évoluer les choses. “En Tunisie, quand une femme travaille sur l’exploitation, son statut n’est pas reconnu”, explique l’agriculteur. Une reconnaissance qu’il souhaite inscrite dans le manifeste. Autre sujet qui lui tient à cœur : “le morcellement des terres ne favorise pas l’installation des jeunes.” L’installation est, d’ailleurs, difficile pour les jeunes Tunisiens. Si en France, on se plaint des lenteurs administratives, en Tunisie, “un projet d’installation aboutit en moyenne au bout de 2-3 ans.” Et si la lenteur n’a pas découragé les candidats, les taux d’emprunt pour l’achat de terres à 8 % en rebutent plus d’un. “Il est plus facile de s’installer quand on reprend l’exploitation familiale”, témoigne Anis. “Mais les jeunes ne sont pas formés.” Pour faciliter l’accès à la formation, l’association d’Anis accueille dans ses locaux des enseignements agricoles. “Ainsi les jeunes n’ont pas à se déplacer dans les grandes villes.”

 

H.R

 

Chiffres

L’agriculture familiale, c’est 40 % de la population active mondiale et 96 % des emplois créés dans les pays en développement.


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