Mauges
S’organiser et embaucher pour travailler plus sereinement
Pierre-Yves Jamin témoignera, le 13 novembre, dans une table ronde sur la surcharge de travail en élevage.
Pour Pierre-Yves Jamin, éleveur laitier, à Villedieu-la-Blouère, dans les Mauges, “se libérer dans la semaine” lui semble essentiel. “Si l’astreinte est trop importante dans la journée, ça ne laisse pas de place pour gérer les imprévus”, remarque-t-il. Travailler à flux tendu “empêche aussi de réfléchir à l’avenir de l’exploitation”. C’est pour cette raison qu’il optimise son organisation du travail. Il a réfléchi à un bâtiment fonctionnel, il délègue l’alimentation à sa Cuma, et aussi privilégie un système herbager pour diminuer son temps de travail dans les champs... Autre choix : la traite en décalé le dimanche. Si durant la semaine, la traite s’effectue deux fois par jour à 6 h et 18 h, “le dimanche, je l’effectue à 9 h pour la refaire le lundi matin à 4 h.” Une solution qui lui permet de se décharger d’une astreinte.
Malgré ces aménagements, l’éleveur, installé depuis 18 ans, connaît une surcharge de travail. C’est pour cette raison que depuis avril 2012, il emploie avec deux autres agriculteurs un salarié. Grâce au groupement d’employeurs Présence plus, Romuald Boisellier travaille 25 à 30 % de son temps sur l’exploitation. “Cela sécurise le travail, il connaît mon exploitation, et sait anticiper les tâches.” Autre avantage : le gain de productivité. “Par exemple, en période de semis, j’attelle le semoir sur le tracteur et je sème sur les trois exploitations à la suite”, remarque Romuald. Depuis son arrivée, l’éleveur anticipe davantage. “Il faut qu’il ait toujours quelque chose à faire le mercredi. Par exemple, je dois réserver le matériel à la Cuma en avance.”
H.R.
Table ronde Le 13 novembre