Emploi
SR : la départementalisation au cœur des débats
Le Service de remplacement 49 s’est engagé à maintenir un appui local et de proximité.
L’enjeu est de rationnaliser et de professionnaliser nos actions”, synthétisait David Poupard, président du Service de remplacement (SR) 49 à la fin de la table ronde. Son thème : “Comment réinventer la vie locale ?” et plus précisément comment la préserver tout en mettant en place une mesure importante pour le SR 49 : la départementalisation des sept fédérations de remplacement locales. En ligne de mire, le 1er janvier 2015, date à laquelle ce projet devrait être officialisé et d’ici là, un long chantier déjà amorcé. “Les principales décisions, même au niveau local, sont prises en conseil d’administration élargi, avec des responsables départementaux”, précise Benoît Vignais, vice-président SR du Lion d’Angers. Le plus gros enjeu se situe au niveau des plannings, qui implique une refonte globale des horaires. “Même si cela peut poser des réticences puisque les agents peuvent préférer gérer eux-mêmes leurs heures de travail, ce projet permettra à terme un regroupement des plannings pour pouvoir notamment distribuer au maximum des temps complets”, avance Maxime Léridon, responsable planning SR Segré.
Economies de temps et de compétences
Invitée pour son recul sur le sujet, Brigitte Sibout, présidente du SR Cher, a mis en place cette départementalisation depuis plus de dix ans. “En cas de problème qui nécessite une réaction rapide, nous pouvons agir en mettant à disposition un agent qualifié et compétent pour l’intervention demandée. Cela limite les intermédiaires et permet de redonner confiance dans le SR”. Même si elle concède que la rigueur de fonctionnement peut paraître contraignante, pour Marie-Béatrice Alexandre, animatrice SR 49, cette départementalisation pourrait générer des économies de temps et de compétences par le regroupement administratif des sept fédérations locales, qui pourraient être redistribués, notamment pour faire vivre le réseau.
Car la question du maintien d’un service de proximité et de la relation avec les agents du territoire est bien l’une des principales questions de ce projet. “Il faut pouvoir, avec ce dispositif, continuer à faire vivre le réseau local et à progresser sur les questions de formation et d’accompagnement des salariés.” Et David Poupard de conclure : “il s’agit d’un chantier d’envergure mais qui pourra nous permettre de sécuriser l’engagement bénévole tout en maintenant la confiance de nos adhérents dans un service de remplacement réactif et compétent”.