Aller au contenu principal

Terrial transforme des co-produits en engrais

A Beaupréau, Terrial, spécialiste de la fertilisation organique produit 50 000 tonnes d’engrais organiques sous forme de granulés.

“Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme”. La célèbre phrase de Lavoisier illustre l'activité de Terrial. Avec un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, la filiale des groupes Avril et Suez est leader du marché des engrais et amendements organiques en France. « Nous transformons les bioressources pour leur redonner de la valeur sous forme de solutions de fertilisation organique », explique Yoann Esnoult, responsable RH de Terrial, lors d’une visite* sur son site de granulation à Beaupréau. Pour créer ses engrais, l’entreprise valorise des co-produits d’élevage, industriels et urbains. Terrial utilise bien-sûr des effluents d’élevage « principalement du Grand Ouest ». Les co-produits industriels sont issus des activités du groupe Avril comme Saipol, Lesieur, Sanders. Ainsi l’entreprise valorise des poudres de plumes, d’os, de la pulpe de raisin, la poudre de cacao ou les co-produits de l’huile. Même les co-produits de déchetterie et du traitement des eaux usées du groupe Suez sont valorisés chez Terrial. Au total, 100 000 tonnes de biodéchets des 2 groupes sont transformées en solution fertilisante.
Ainsi, l’entreprise commercialise principalement du compost : 700 000 tonnes en 2020. « Il est vendu directement aux agriculteurs en général localement », explique Yoann Esnoult. Autres produits commercialisés : des engrais en granulés (50 000 tonnes) appelés “engrais à haute valeur ajoutée”. « Nous proposons plusieurs formules sur-mesure pour fertiliser les cultures. On s’adapte en fonction des besoins des clients ». Ils sont vendus à des coopératives et des négoces qui se chargent de les commercialiser aux agriculteurs.

Modernisation du site
Cette gamme de produits est réalisée dans l’usine de bouchonnage de Beaupréau. Chaque année, 50 000 tonnes de granulés y sont fabriquées. Le site a été racheté par Terrial en 2017. « Avant, il appartenait à Ferti-Mauges », précise Yoann Esnoult. L’acquisition du site par Terrial a permis de le sécuriser et de le moderniser. « Par exemple, une nouvelle presse à granulés arrive en novembre. » Et l’entreprise ne compte pas s’arrêter là. Elle prévoit de se développer. « Nous comptons augmenter notre production. D’ici 2025, nous souhaiterions produire 60 000 t de granulés sur ce site. »   

* Visite organisée en octobre par l’Office de tourisme “Ôsez Mauges” (opération “C’est quoi ton entreprise?”)

 


Comment sont fait les granulés ?

Sur le site de granulation de Terrial à Beaupréau, 17 salariés sont à pied d’œuvre pour la réalisation de bouchons d’engrais. « Les plus grosses périodes de travail sont de décembre à mai, avant et pendant la période d’épandage ». Dans les différents entrepôts de l’usine de bouchonnage de Beaupréau sont stockées 60 matières premières différentes. « C’est comme une grande cuisine avec tous les ingrédients dont on a besoin », explique Yoann Esnoult, responsable RH de Terrial. En fonction de la formule de granulé à réaliser, le salarié pioche les matières premières dont il a besoin à l’aide de la mélangeuse d’une capacité de 5 t. Puis direction des tamiseurs. « Le mélange se déplace sur des convoyeurs. Il est tamisé pour enlever les impuretés qui ne conviennent pas dans le process de granulation. » Le convoyeur emmène, ensuite, le mélange jusqu’aux presses à granulés où sont réalisés les bouchons d’engrais. Une fois les granulés réalisés, ils sont stockés dans des big-bags allant de 500 à 600 kg. Les big-bags sont ensuite stockés à l’extérieur dans un local couvert. « Nous pouvons stocker jusqu’à 4 000 t d’engrais granulés. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois