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Trouver des débouchés en urgence

Les éleveurs des Cerfs de la Fardellière, à Valanjou, comptent sur les ventes de Noël pour sauver leur année, et diversifient d’ores et déjà leurs points de ventes.
Les éleveurs des Cerfs de la Fardellière, à Valanjou, comptent sur les ventes de Noël pour sauver leur année, et diversifient d’ores et déjà leurs points de ventes.
© Les Cerfs de la Fardellière

Aux Cerfs de la Fardellière, ce sont 70 biches en production, pour un total de 240 animaux, qui profitent des 80 ha de Freddy Jacquet et émilie Gaschet. Une biche fait un petit par an, qui grandit jusqu’à l’âge de 18 mois pour être abattu en tant que daguet. D’ordinaire, la quasi-totalité de la production de la ferme est vendue sur l’exploitation, située à Valanjou.


Fermeture du restaurant
Mais décidément, 2020 n’est pas une année ordinaire, et il a fallu s’adapter pour le couple d’éleveurs. Avec le reconfinement, le restaurant est fermé, et les activités sont reportées. De plus, l’incertitude qui règne quant à la possibilité de fêter Noël en famille freine les commandes de viandes. « Avec les marchés de Noël qui sont annulés, nous nous retrouvons avec beaucoup moins de moments de ventes. Nous avons donc décidé de modifier notre stratégie pour écouler la viande », déclare Freddy Jacquet. Ainsi, les exploitants se tournent vers les marchés hebdomadaires du département, le drive fermier d’Angers et favorisent le retrait de colis à la ferme en misant sur la disponibilité. Lors du premier confinement, l’élevage avait perdu près de
20 000 € de chiffre d’affaires. Dont une grande partie sur le seul restaurant. « En tant qu’agriculteur-restaurateur, on a un statut un peu particulier, c’est une niche. Nous étions complètement autonomes sur nos ventes avant, et nous découpons la viande à la ferme. Aujourd’hui, il faut que l’on trouve nos débouchés, seuls », détaille émilie Gaschet.


La vente directe comme bouée
Impensable de ne pas vendre, car il reste déjà des animaux du premier confinement. « Une vingtaine en plus », confie l’éleveur. Les animaux commenceront à être abattus fin novembre. D’ici-là, les éleveurs espèrent avoir un peu plus de visibilité sur les fêtes de fin d’année pour estimer la demande. « Tout ce qu’on a mis en place depuis 3 ans en termes de stratégie commerciale s’effondre d’un coup. Mais c’est temporaire. En attendant, il faut vendre en urgence pour s’en sortir », alerte émilie Gaschet. Cependant, pas question de tomber dans la sinistrose. « On fait une viande éthique, de qualité, et festive. Cela permet de rester positif ! ». Et d’espérer que les ventes à la ferme des 12, 13 et 18, 19 décembre porteront leurs fruits.

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