Aller au contenu principal

Un exosquelette pour soulager la traite

Au Gaec de l’Espérance, à Saint-Germain-des-Prés, Norbert Brun a fait l’acquisition d’un exosquelette afin de l’assister lors de sa traite quotidienne.

Les griffes représentent un poids non négligeable pour l’éleveur, et la répétition de cette tâche peut s’avérer usante.
Les griffes représentent un poids non négligeable pour l’éleveur, et la répétition de cette tâche peut s’avérer usante.
© AA

75 000, c’est le nombre de fois  par an que Norbert Brun effectue le même mouvement pour la traite de ses vaches laitières. Résultat, à 43 ans, il a commencé à ressentir des douleurs dans les épaules. « Il me reste encore 20 ans, je ne voulais pas terminer en vrac », constate l’agriculteur. Ainsi, il a fait le choix d’investir dans un exosquelette.

Soulager ses épaules
Au Gaec de l’Espérance, ce sont 110 prim’holstein qui sont à la traite, produisant 1 100 000 litres de lait. Installé en 1999 avec Philippe Belliard, à la suite de ses parents, Norbert Brun est un passionné d’élevage et de génétique. En témoignent les nombreuses récompenses reçues lors des différents concours de la région. Cependant, pas question pour lui de « s’abîmer la santé ». La salle de traite, achetée en 2014, est en 2x10 de type Johanna. Pour soulager les épaules de Norbert Brun, c’était soit un robot, soit l’exosquelette.
« J’aime la traite, cela ne me dérange pas du tout. Le coût d’un robot étant ce qu’il est, on a décidé d’investir dans l’exosquelette », détaille l’éleveur. Cet exosquelette lui a été fourni par Godin Frères. Et il est le premier à l’avoir acheté dans le département. « En général, on fait essayer des griffes légères et l’exosquelette. Si l’agriculteur ne veut pas modifier sa salle de traite, cela peut être une bonne solution d’aide, surtout après une opération », développe Ludovic Bellanger, responsable élevage chez Godin Frères. D’un poids de 2,7 kg, la charge utile est de 4 kg par bras. « Ce n’est pas un produit miracle, mais cela permet de soulager les agriculteurs ». Composée de lames en carbone et de câbles en Inox, le SkelEx350 (c’est son petit nom) a une grande durée de vie. « Tout est mécanique, les pièces se changent facilement ! », témoigne Norbert Brun.

Un temps d’adaptation au départ
Pour l’éleveur, l’appareil ne permet pas de gagner du temps, mais du confort. « Je mets environ 1 h 20 par traite. L’exosquelette accompagne tous mes mouvements, et cela m’évite de fatiguer ». La première fois que Norbert Brun a entendu parler de ce dispositif, c’était dans un reportage sur les usines de construction d’automobiles. D’un coût de 5 500 € (formation incluse), cet outil est particulièrement utile lorsqu’il s’agit de « répéter de nombreuses fois le même geste. Cependant, cela ne peut servir que pour la traite, une autre utilisation serait contre-productive », détaille l’éleveur. « On essaie de développer d’autres modèles qui pourraient être utilisés dans d’autres domaines », complète Ludovic Bellanger. « Cet outil est très utilisé dans l’industrie, avec plusieurs milliers d’exemplaires vendus. Dans le monde agricole, on doit en avoir une dizaine en France », poursuit-il. L’exosquelette, commercialisé par Gobio Technologies, demande beaucoup de temps au réglage, afin de trouver la disposition adéquate. Du côté du Gaec de l’espérance, cela fait 2 mois qu’il est utilisé et qu’il apporte entière satisfaction.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois